Communiqué du groupe parlementaire La France insoumise
Nous partageons les recommandations de la Ciivise et travaillons à la rédaction d’amendements dans le cadre du projet de loi de finances pour veiller à ce que le budget nécessaire à leur application soit débloqué.
Les violences sexuelles sur les enfants revêtent un caractère massif et systémique. Un.e Français.e sur dix a subi des violences sexuelles durant son enfance et 160 000 enfants en sont victimes chaque année. Elles ont des impacts physiques, somatiques et psychologiques tout au long de la vie des victimes. 80% considèrent que ces violences ont marqué leur santé mentale et 50% leur santé physique. Protéger ces enfants, prévenir les violences et accompagner la reconstruction des victimes est une responsabilité de l’Etat.
La Ciivise (Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants) a recueilli en un an le témoignage de 16 414 victimes ce qui lui a permis de connaître l’ampleur, les mécanismes des violences sexuelles faites aux enfants et de formuler des recommandations afin de les prévenir ou les prendre en charge. Ces paroles ne peuvent être ignorées par la représentation nationale.
Mercredi 21 septembre 2022, la Ciivise a publié ses recommandations. Cinq priorités sont fixées : le repérage systématique des violences par les professionnels au contact des enfants ; la mise en place d’une cellule de soutien à destination de ces professionnels ; le renforcement de la police judiciaire dédiée à la cybercriminalité ; la prise en charge de soins spécialisés en psychotrauma ; l’organisation d’une campagne nationale d’information. Ces mesures nécessitent un financement à la hauteur.
Ainsi, lors des débats de l’automne autour des projets de loi de finances de l’Etat et de la Sécurité Sociale, nous défendrons les moyens nécessaires à la mise en œuvre dès 2023 des recommandations de la Ciivise.
Ce qui coûte à la société, ce sont les violences sexuelles, les vies brisées et volées, les souffrances et les futures séquelles causées chaque année à ces 160 000 enfants.