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Communiqué du groupe parlementaire La France insoumise.

L’Assemblée nationale a voté hier soir en seconde lecture le projet de loi portant le délai légal d’accès à l’IVG de 12 à 14 semaines de grossesse. C’est une avancée primordiale pour les femmes qui doivent être accompagnées et non culpabilisées dans cette démarche. Mais cette victoire nous laisse un goût amer.

Quelle garantie nous donne le gouvernement qu’elle sera bien adoptée ?

Alors que nous avons bataillé âprement contre une droite à l’affût du moindre prétexte pour durcir les conditions d’accès à l’IVG, l’attitude de l’exécutif et d’une large partie de la majorité nous a laissé un goût amer.

Pendant toute la durée des débats, les représentants du gouvernement se sont bornés à donner un avis de « sagesse », sans jamais afficher un véritable soutien.

Les réticences avouées de Macron à propos de l’extension du droit à l’IVG ont-elles rejailli sur l’ensemble de sa majorité ?

Au mépris de la séparation des pouvoirs, il semble que le Premier ministre et des membres du cabinet présidentiel aient fait pression pour que les députés rejettent l’abrogation de la clause de conscience spécifique accordée aux médecins en matière d’IVG. Un recul d’autant plus scandaleux que la mesure n’obligeait en aucun cas les personnels de santé à pratiquer l’IVG, mais visait à assurer aux femmes d’être orientées vers un professionnel acceptant de le faire.

Le droit à l’avortement a toujours été et reste un combat. Une nouvelle bataille a été remportée hier. Nous ne tolérerons pas qu’elle reste sans suite par défaut de courage de la part du gouvernement.

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