« Depuis des mois, voire des années maintenant, votre Gouvernement surfe sur une vague sécuritaire qui s’amplifie de jour en jour, effaçant ainsi les problématiques essentielles des seconds voir des derniers de cordée. Ceux qui nourrissent enseignent, soignent, construisent et protègent, ceuxqui ont tenu et qui tiennent encore le pays à bout de bras pendant la crise sanitaire que nous traversons. Pour tous ceux-là, la vie continue… Ou pas. Toutes vies se valent.
Chaque année en France, on recense malheureusement des milliers d’accident du travail. Selon le Secrétaire Général de la CGT Construction Bruno BOTHUA, pour chaque jour travaillé, un ouvrier du bâtiment décède d’un accident du travail. Toutes les 5 minutes, survient un accident grave qui peut engendrer un handicap à vie.
Ce sont là les statistiques officielles où ne sont pas intégrées les cas des travailleurs détachés notamment.
Il faut parfois 2 à 3 ans pour que soit reconnu un accident du travail. Pendant ce lapse de temps, aucun accompagnement des famille n’est mis en place. Le pire dans tout ça, c’est la fatalité qui amène à une certaine normalité.
Jamais il est interrogé les causes profondes qui mènent à ces drames. Je veux parler ici de l’obsession de la rentabilité, du profit, qui mènent aux cadences infernales, aux pression des hiérarchies ou d’ailleurs, aux mesures de sécurité allégées et aux conditions de travail dégradées.
Là aussi, la problématique est systémique. Mais de tout cela vous ne parlerez pas. Il n’y aura pas de marche blanche. La multitude des cas sera coincée à la rubrique « Faits divers » de la presse quotidienne régionale. Ces milliers de drames sont invisibilisés dans un silence assourdissant.
Monsieur le Premier Ministre, quand est-ce que cette question sociale sera insérée dans votre agenda politique et médiatique ? »