Muriel Ressiguier pose une question écrite au gouvernement « Il est urgent de mettre en oeuvre la Ligne5 de Tramway à Montpellier »
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« Muriel Ressiguier, députée de l’Hérault, interpelle Madame la ministre de la Transition écologique et Solidaire, chargée des transports, sur la lenteur de la réalisation de la 5e ligne de Tramway.
L’explosion démographique, l’étalement des constructions et le développement économique de Montpellier et des communes périphériques, lors de ses 30 dernières années, ont transformé le territoire pour en faire une aire urbaine conséquente. Le statut de l’intercommunalité s’est adapté au fil de l’eau, avec les prérogatives qui lui sont liées, pour passer de District à Communauté d’agglomération en 2001 et plus récemment en Métropole en 2015.
Pour faire face à ces phénomènes et aux problématiques qui y sont liés (saturation du trafic automobile, pollutions, recherche de liens et de mixité sociale, difficultés de stationnement) la ville a ainsi construit des infrastructures et un réseau de transports en commun, se voulant le plus adapté possible aux défis sociaux et environnementaux à relever. Ainsi dès 2000, Montpellier opte pour le Tramway et ouvre une première ligne reliant le quartier populaire de La Paillade à la zone d’activités commerciales d’Odysseum, traversant et desservant les quartiers Euromédecine, Hôpitaux-Facultés, Écusson, Gare et Antigone.
Suite au succès du Tramway, trois nouvelles lignes ont été réalisées et mises en service au rythme d’une tous les cinq ans. Le projet de ligne 5, lancé dès 2008, avait pour but de compléter le maillage, de favoriser l’égalité territoriale, de corriger l’absence de dessertes dans le Sud-Ouest, l’Ouest et le Nord-Est du Montpelliérain. Après les concertations d’usages et la déclaration d’utilité publique de la préfecture de l’Hérault (arrêté n°2013-I-1656 du 28 août 2013), la ligne Lavérune / Clapiers devait pallier un manque certain.
En 2014, le Maire, Président de Montpellier Méditerranée Métropole, a suspendu la réalisation de cette ligne, sans solutions alternatives, abandonnant une partie de la population. La ligne 5 aurait dû être opérationnelle à l’automne 2017. Mais suite au moratoire imposé, les travaux n’ont toujours pas commencé.
Pourtant, une enquête publique a rendu un avis favorable (décision n°1305092 du 2 février 2016 du tribunal administratif de Montpellier). Ce projet d’intérêt général est la seule alternative à la voiture. Sur le plan environnemental, ce sont 10 millions de trajets en voitures par an qui peuvent être évités, améliorant la qualité de l’air et réduisant les pollutions sonores.
En tant que ministre de la Transition écologique et Solidaire, chargée des transports, vous avez lancé le 19 septembre dernier les assises de la mobilité en estimant que « le système actuel montrait plusieurs limites, qu’il fallait effacer les fractures sociales et territoriales existantes (…) et qu’au-delà des grandes infrastructures, la priorité était désormais d’améliorer les transports du quotidien qui concernent la majorité des Français. L’objectif est de restaurer l’équilibre et l’efficacité des transports classiques et de développer de nouvelles solutions innovantes ». Pour cela, usagers, collectivités, opérateurs, acteurs économiques et ONG de l’ensemble du territoire sont invités à participer et à faire émerger de nouvelles solutions.
C’est pourquoi, sollicitée par le « Coll5ctif – Ligne 5 » qui regroupe 23 associations, je vous interpelle, Madame la Ministre, car ces Assises aboutiront à la Loi d’orientation des mobilités présentée au premier trimestre 2018 et que je souhaite que ce projet d’intérêt général puisse enfin voir le jour.