Un article du groupe thématique Handicap de La France insoumise
Ce 3 décembre est la journée mondiale des personnes handicapées, l’occasion de faire le point sur les droits des personnes en situation de handicap.
Si quelques avancées ont eu lieu notamment au niveau du droit de vote, on est très loin en matière d’accès à la citoyenneté. Aller à l’école, se former, travailler, se soigner, se loger, se déplacer, vivre décemment sont encore des obstacles pour bon nombre de citoyennes et citoyens qui se heurtent chaque jour à une société inaccessible.
La France a pourtant ratifié la convention ONU handicap, belle déclaration d’intention dont on attend toujours la mise en application.
Les baisses drastiques de subventions, les diminutions de moyens humains excluent chaque jour des enfants, des femmes, des hommes, des familles du fait de leur handicap. Les saisines auprès du défenseur des droits montrent l’urgence de la situation : en 2019, 103 066 saisines de particuliers, selon son rapport annuel du lundi 9 juin 2020. Difficultés avec les services publics, non-respect des droits de leur enfant, malade ou handicapé dans 17 % des cas, discriminations. Concernant les saisines pour discrimination, le principal motif de saisine était le handicap (22 %).
Il est temps de mettre fin à cette double peine et de permettre à ces personnes de vivre tout simplement. Il est temps de lever ces barrières et de faire de cette société une société accessible à tous.
Cela commence par inclure systématiquement la question du handicap dans chaque action politique avec la volonté de se conformer à la convention comme cela doit être le cas pour tous les droits humains.
Nous ne devons pas nous contenter d’une journée « symbolique », d’une mise en lumière éphémère mais d’une véritable et profonde réflexion sur la manière de lever définitivement tous les obstacles qui handicapent les personnes et leur entourage au quotidien.
Pour aller plus loin :