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Violences policières place de la République : retrouvons notre dignité par la solidarité

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Communiqué de La France insoumise.

Le 17 novembre, un camp de fortune de plus de 2 000 personnes a été délogé sans ménagement à Saint-Denis. Parmi elles, des centaines ont été laissées livrées à elles-mêmes, sans aucune solution proposée par l’État.

Afin d’alerter sur la situation dramatique, plusieurs associations d’aide ont appelé à une opération pacifique : dans la soirée du 23 novembre, des centaines de tentes bleues ont été installées place de la République – “celles des personnes qui auraient dû être relogées et qui ne l’ont pas été à l’issue de l’évacuation de mardi”, explique l’association Utopia 56. En effet, l’Etat bafoue doublement la loi, vis-à-vis des conditions matérielles d’accueil des demandeurs d’asile et de l’hébergement inconditionnel des déboutés sans domicile, soit 500 personnes sans solution d’urgence.

La situation a dégénéré lorsque le préfet de police Didier Lallement a ordonné l’expulsion du camp de migrant·es. Les forces de l’ordre ont délogé les personnes avec une brutalité sans nom, sous une pluie de matraques, de coups de pieds et de gaz lacrymogène. Si le gouvernement parvient à imposer l’article 24 du projet de loi Sécurité Globale, il nous sera interdit de filmer ces violences policières barbares. Seules les nombreuses vidéos de journalistes et de citoyen·nes ont souligné l’horreur et permis au Bâtonnier de Paris de saisir le ministère de l’Intérieur et la Préfecture de police. Venu​.es soutenir l’action des associations, plusieurs élu·es, dont des membres de la France Insoumise, ont également assisté en première ligne à cette expulsion insupportable, avant d’être nassés.

Nous dénonçons avec force les décisions prises au sommet de l’État. La France inquiète aujourd’hui le monde entier pour l’inhumanité de son gouvernement et d’Emmanuel Macron, qui basculent inexorablement vers un État policier et autoritaire. Les maux de notre société n’ont aucun rapport avec l’arrivée de quelques milliers de personnes sur le territoire ; beaucoup plus avec la violence du pouvoir. Et les solutions ne manquent pourtant pas, comme celles proposées depuis des années par les associations et proposées par les député·es de la France insoumise.

La France doit assurer son devoir d’humanité. L’accueil de celui ou celle qui demande de l’aide fait partie de notre identité républicaine. Elle doit respecter le droit international, notamment en matière de droit d’asile. Mettons tout en œuvre pour une politique d’accueil digne de toutes ces personnes dans le besoin. C’est en tendant la main de la solidarité que la France retrouvera sa grandeur et sa dignité.

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