Un article du groupe thématique Jeunesse de La France insoumise
Samedi 24 octobre, le Premier ministre Jean Castex présentait son plan pauvreté avec pour but d’aider les jeunes durant la crise. Face aux annonces, force est de constater que le gouvernement est une fois de plus très (très) loin du compte.
« Notre jeunesse doit être la priorité de cette relance » déclarait Emmanuel Macron lors de son interview du 14 juillet. Pourtant, plus de trois mois après, alors qu’un jeune sur cinq vit sous le seuil de pauvreté, les jeunes n’ont pas réellement l’impression d’être la priorité.
Un consensus semblait se dégager au sein des oppositions politiques, des syndicats étudiants et des associations pour demander une aide pérenne pour les jeunes de moins de 25 ans, à l’image de l’extension de l’accès au RSA. Mais le Gouvernement n’en a eu que faire et n’a pas retenu la proposition.
De vieilles recettes inefficaces
150€, et une seule fois. C’est le montant de l’aide mise en place par le gouvernement pour sortir les jeunes de la pauvreté, après 10 jours de cafouillage gouvernemental. Une aide qui va concerner les jeunes qui perçoivent les APL et les étudiant·es boursier·es. Alors que le nombre de jeunes sans revenus explose, ces 150 €, soit 12,50 par mois sur une année, ne sont pas suffisants et résonnent comme une aumône méprisante envers les jeunes en situation de précarité.
Le gouvernement, pour relancer l’économie, a recours aux désormais tristement classiques « baisses de charges ». Comme pour le reste de la population, Jean Castex préfère donner de l’argent aux grandes entreprises en échange de l’embauche de jeunes, un système bien connu pour son inefficacité. Rappelons que les cotisations sociales, puisqu’il s’agit de leur désignation correcte, servent justement en partie à financer notre sécurité sociale. Peut-on encore envisager d’offrir de l’emploi aux jeunes sans affaiblir notre système de redistribution des richesses ?
Enfin, face à la précarité, le gouvernement ne propose que du rafistolage. D’abord l’augmentation du nombre de services civiques dénoncés à de nombreuses reprises comme étant des emplois dissimulés sous-payés. Ensuite l’extension de la garantie jeune, qui sous prétexte d’insérer les jeunes en situation de grande précarité sur le marché de l’emploi, leur assure un revenu minimum de seulement 497 euros, soit moins que le RSA. Une politique qui permet d’afficher des « résultats », puisqu’en apparence, moins de jeunes se retrouvent sans activité. Cependant, cela ne résout en aucun cas le problème de la précarité, et permet aux grandes entreprises de profiter d’une main d’œuvre à bas prix.
Situation des jeunes : vite des mesures d’urgence !
Le risque de grande précarité chez les moins de 25 ans est à prendre avec plus de considération ! Ainsi, le groupe thématique Jeunesse de La France insoumise propose un ensemble de mesures d’urgence mais également de long terme pour faire face à cette crise, et rendre la vie des jeunes durablement meilleure :
- Ouverture du RSA aux moins de 25 ans et la garantie d’un revenu décent pour tous les étudiants
- Suspension des loyers jusqu’à 2 mois après la fin de l’état d’urgence sanitaire
- Mise en place d’une aide financière durant la recherche du premier emploi
- 100 000 emplois jeunes payés au SMIC pour assister au rattrapage scolaire dans les écoles