Communiqué de presse du groupe parlementaire La France insoumise.
Depuis six mois, le corps enseignant se mobilise pour faire valoir son opposition aux réformes du lycée et du bac. Ces réformes, qui vont aggraver les inégalités et détruire le bac comme diplôme national, n’ont même pas fait l’objet d’un débat au Parlement. Et l’ensemble des syndicats a rejeté ce dispositif lors de son passage en Conseil Supérieur de l’Éducation.
La grève de surveillance puis celle des corrections des copies reste donc aujourd’hui pour les enseignants la seule façon d’interpeller l’opinion publique. Mais Jean-Michel Blanquer a choisi le mépris comme unique réponse : après avoir réquisitionné les auxiliaires de vie scolaire pour la surveillance, il les sollicite désormais pour corriger les copies. Pire, il annonce que les notes manquantes du baccalauréat seront remplacées par les notes obtenues au cours de l’année par l’élève ; une manœuvre qui s’apparente finalement à une mise en œuvre anticipée de sa réforme.
Quid des élèves ayant eu des soucis personnels ou de santé au cours de l’année scolaire et qui comptaient sur les épreuves du baccalauréat pour se rattraper ? Jean-Michel Blanquer n’en a que faire. Il utilise les élèves comme une variable d’ajustement dans le conflit qui l’oppose aux enseignants, tout en cherchant à transformer ces derniers en bouc-émissaire du mécontentement des candidats et de leurs familles.
L’ensemble des organisations attachées à l’idéal émancipateur de l’école républicaine et révulsées par la répression qui s’abat sur toute remise en cause des réformes gouvernementales, doivent faire corps derrière nos enseignants en les soutenant dans leurs mobilisations.