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La qualité de l’eau menacée par les lobbies

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En octobre dernier, lors d’un vote au Parlement européen sur la refonte de la directive eau potable, les lobbies de l’industrie s’activaient déjà dans les couloirs du Parlement pour limiter l’impact de la directive. Nous avions indiqué, à l’époque, que malgré quelques avancées, la directive restait insuffisante sur un certain nombre de points, notamment sur l’absence de mesure de certaines substances chimiques utilisées dans des applications domestiques et industrielles. 

Dans ce contexte, nous apprenons que les lobbies industriels ont lancé une nouvelle offensive pour réduire la réglementation des directives-cadres sur l’eau et les inondations. Les écosystèmes d’eau douce sont les plus menacés de la planète et au niveau européen le constat est alarmiste. Seulement 40% des lacs, des cours d’eau et zones humides sont en bon état écologique. En cause, l’activité des industries agricoles, minières et hydroélectriques. Ceux-là mêmes, qui aujourd’hui, sont en première ligne et mènent la bataille pour avoir le droit de polluer plus. 

Si l’on ne peut que dénoncer l’activité nocive de ces lobbies, nous devons dénoncer, avec tout autant de force, l’irresponsabilité politique d’un certain nombre d’États-membres comme l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, la Finlande ou le Luxembourg qui cèdent aux sirènes de la déréglementation. 

Folie pure de ces gouvernements qui en relayant les demandes des industriels, tournent le dos à leur mission de défense de l’intérêt général humain, c’est-à-dire la défense de l’écosystème. Irresponsabilité écologique de ces responsables politiques qui en adoptant la posture « courtermiste » et purement vénale de ces industriels, sont en opposition par rapport aux enjeux vitaux de notre époque.

Invoquant des coûts et complications induits par la réglementation, voilà ce qui pourrait être le chemin dangereux sur lequel certains États seraient tentés d’aller sous la pression des lobbies : autorisation de projets dangereux, assouplissement du principe de « pollueur-payeur » et des normes de détermination de la « bonne condition écologique » de notre eau…

A l’heure où le changement climatique s’accélère, ces postures entraîneraient, non seulement, l’extinction d’espèces aquatiques déjà en danger, mais hypothéqueraient encore un peu plus l’accès à l’eau dans certaines zones qui pourraient être dans un proche avenir sujettes à des sécheresses dramatiques.

Nous dénonçons solennellement la prise de pouvoir des lobbies industriels sur la décision politique. L’Eau, bien commun de l’Humanité ne saurait être l’objet de ces marchandages. 

Les directives européennes sur l’eau doivent reconnaître le droit à l’eau et à l’assainissement et doivent reconnaître l’eau comme un bien commun inaliénable. De ce fait, la responsabilité des pollueurs doit être accrue et non détricotée. L’écocide doit devenir une infraction pénale, y compris pour l’eau.

Demain avec les déput·é·e·s de la France insoumise, nous continuerons à soutenir les luttes citoyennes pour le droit à l’eau en leur donnant un débouché politique au Parlement européen.

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