« Dangereux, cher, sale et sans avenir : que suis-je ? »
Voici l’histoire de la première « énigme insoumise ». Ca commence un dimanche, sur un marché, on est quatre Insoumis⋅es à distribuer des tracts. Il pleut. Les gens ? Les uns rentrent en courant tête baissée sous les halles, les autres sortent avec leurs paniers en nous dépliant leur parapluie dans le nez. Alors, nos A5 sur la sortie du nucléaire…
Il n’est pas question qu’on se soit levés pour rien. Ophélie, qui a suivi il y a trois semaines une formation aux « brigades mobiles » a rapporté une pancarte : une simple affiche collée à l’envers sur du carton. Un autre a des feutres. Et comme on a lu l’argumentaire du kit de campagne, on décide d’interpeller les gens avec une énigme qui résumerait tout : « Dangereux, cher, sale et sans avenir : qui suis-je ? »
« Macron ! » répondent la plupart. « Oh bah non, quand même… » Ou bien, comme un copain porte la pancarte, les gens pensent qu’on parle de lui. « Sale ? On n’a pourtant rien senti « . Pas vraiment les réactions qu’on attendait, mais les regards commencent à se tourner vers nous. On corrige pour éviter tout nouveau quiproquo : « que suis-je ? »
On a encore quelques réponses rigolotes, surtout des gens qui ralentissent et s’interrogent. On les interpelle : « Vous avez la réponse ? » Trois secondes de réflexion et on balance : « Le nucléaire, bien sûr ! » Alors ils se marrent et disent : « Ah c’est bien vrai… » Voilà. C’est le moment de leur donner le tract, de le caler dans le panier entre la botte de poireaux et le filet de harengs. Celui-là, on sait qu’il sera lu. L’occasion aussi d’indiquer qu’on sera là dimanche prochain pour la votation, avec notre urne et nos bulletins, pour leur permettre d’exprimer leur volonté de sortir du nucléaire.
Bref, une action qui redonne de l’énergie. Et renouvelable à l’infini.
Le groupe d’action Chelles Insoumise
