Communiqué du groupe LFI-NFP
Aujourd’hui se réunissait la Commission mixte paritaire (CMP) sur la proposition de loi visant à renforcer le parcours inclusif des enfants à besoins éducatifs particuliers.
Lors de l’examen à l’Assemblée nationale, le Gouvernement a déposé un amendement de dernière minute visant à généraliser les Pôles d’Appui à la Scolarité (PAS) en remplacement des Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés (PIAL). Pour les syndicats d’AESH et d’enseignant·es, le passage aux PAS serait une catastrophe pour l’inclusion : fusion des missions d’AED et AESH en ARE, MDPH dessaisies de leur mission de décision d’attribution d’une “aide humaine”, …Encore une fois, derrière une prétendue recherche d’efficacité, le passage aux PAS n’est qu’une nouvelle manœuvre du Gouvernement pour faire des économies sur le dos des enfants en situation de handicap, en contournant le passage par les MDPH, jouant pourtant un rôle essentiel dans l’orientation de ces jeunes.
Cette mesure, motivée par la seule logique comptable du Gouvernement, résulterait en une aggravation de la dégradation de l’inclusion scolaire des ESH, déjà initiée par l’instauration des PIAL ayant largement porté préjudice aux enfants et AESH.
Cette mesure de généralisation, proposée à la hussarde durant la Séance, sans concertation ni étude d’impact quant à l’expérimentation en cours était dangereuse.
En CMP, Murielle Lepvraud et Anaïs Belouassa-Cherifi ont bataillé contre cette mesure précipitée et décriée par les syndicats et professionnels. Dès lors que nous avons obtenu la suppression de cette généralisation, les rapporteurs ont indiqué que la CMP serait non-conclusive dévoilant ainsi leur stratégie : sous couvert d’améliorer l’inclusion scolaire, les initiateurs de la PPL ont offert au Gouvernement l’occasion de continuer à dégrader les conditions de travail des AESH.
Le groupe LFI-NFP continuera à s’opposer à cette logique et rappelle sa volonté de créer un véritable corps de fonctionnaires de catégorie B pour les AESH.