Communiqué du groupe LFI-NFP
Le quatrième jour de l’examen de la loi énergie à l’Assemblée ce jeudi a confirmé de façon dévastatrice le naufrage politique du gouvernement avec l’adoption d’un amendement issu du socle commun pour imposer un moratoire sur les énergies renouvelable que sont l’éolien terrestre et en mer et le photovoltaïque. Cet amendement LR a été adopté avec les voix RN et à cause de l’abstention de députés Horizons et EPR. Le gouvernement, à travers le parti du ministre de l’Intérieur M. Retailleau, porte l’entière responsabilité de cette situation.
Ce naufrage politique se paie d’un naufrage énergétique et industriel pour le pays et le climat. Sans énergies renouvelables, la France ne sera pas en mesure de se passer des énergies fossiles aussi vite que l’exige l’urgence climatique et l’accord de Paris. Sans renouvelables, le pays n’aura pas l’électricité dont il a besoin à horizon 2030 et 2035. Ce moratoire serait terrible pour des dizaines de milliers d’emplois industriels en France sur ces filières d’avenir.
L’adoption de cet amendement du socle gouvernemental est la conséquence du refus absolu du camp macroniste de voter les amendements de la gauche fixant des objectifs de déploiements pour les filières d’énergies renouvelables pour ne pas fâcher le RN. Ils ont même supprimé ceux que nous avions mis en commission (eolien en mer, hydrolien). La macronie a préféré pactiser avec le RN pour imposer un programme de nouveau nucléaire à l’aveugle, avec des risques de dérapages budgétaires, de calendrier et de fiasco industriel. La Cour des comptes alerte même sur un risque « d’échec » de ce programme nucléaire.
Le gouvernement s’est mis dans la main du RN pour des calculs politiciens de M. Bayrou. Il entraîne le pays dans ce naufrage. Il faut retirer ce texte incohérent porter par un gouvernement incohérent ou le rejeter mardi.