Communiqué du groupe LFI-NFP
Les frappes indiennes sur le territoire pakistanais, ainsi que la riposte pakistanaise qu’elles ont entraînée, font planer le risque d’une escalade entre deux puissances dotées de l’arme nucléaire et cumulant 1,7 milliards d’habitants. La sécurité mondiale est en jeu.
L’Inde porte une lourde responsabilité en répondant militairement à un attentat dont elle a accusé sans preuve l’État voisin. Elle a auparavant suspendu sa participation au traité des eaux de l’Indus, menaçant ainsi de « couper l’eau » des fleuves s’écoulant vers le Pakistan depuis le château d’eau qu’est le Cachemire, région historiquement disputée entre les deux pays. Le gouvernement pakistanais, tout aussi nationaliste que son voisin, a répondu par la force.
Non-respect des droits fondamentaux des populations du Cachemire, dérive de gouvernements ultranationalistes sur fond d’effondrement du droit international et de surarmement…, les facteurs de ce conflit sont nombreux.
Mais cette guerre de l’eau rappelle que la raréfaction et la prédation de l’eau sont au coeur des menaces pour la paix au XXIe siècle. Comme le préconise notre programme, la France devrait etre à l’avant-garde au niveau international pour lutter contre la raréfaction de l’eau, et en défendre le statut de bien commun de l’humanité.
Le droit international doit prévaloir sur la force. Dans l’immédiat il est urgent qu’un cessez-le-feu soit mis en œuvre, puis la paix établie. La France doit y prendre sa part aux côtés des États comme la Chine ayant la volonté et les capacités d’empêcher l’escalade entre l’Inde et le Pakistan.