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8 mars : Pour un féminisme populaire, nous sommes prêt·es !

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Édito de mathilde panot

Le mois de mars résonne toujours fort dans le calendrier des femmes et des féministes du monde entier. Partout, le 8 est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes.

Cette année s’y ajoute une célébration particulière, celle du premier anniversaire de la conquête historique de l’inscription dans la Constitution française de l’avortement. Devant le congrès réuni à Versailles, le 4 mars 2024, la France, de nouveau pionnière des droits humains, parlait au monde. Je dédiais alors cette victoire aux féministes partout dans le monde : « Votre lutte est la nôtre, cette victoire est la vôtre ».

C’est avec elles que nous célébrons ce premier anniversaire, à l’occasion d’un grand colloque. Militantes, chercheuses, élues ; de Pologne, d’Italie, de Tunisie, d’Argentine, de Colombie, d’Iran, d’Andorre, nous les avons accueillies à Paris ce premier samedi du mois de mars autour des Mobilisations féministes contre l’extrême droite, colloque co-organisé avec l’institut La Boétie, en collaboration avec le groupe La Gauche au Parlement européen.

Du droit à disposer pleinement de son corps à l’égale rémunération au travail, le continuum est évident. Les adversaires des droits humains le sont tout autant. Chaque fois où l’extrême droite s’est emparée du pouvoir, elle s’est attaquée aux droits des femmes et des minorités de genre, s’en est pris à l’existence même des personnes transgenre, a vilipendé les classes populaires, précarisé les salariés en détruisant le droit du travail. L’extrême-droite s’organise à l’international de Trump à Milei, de Meloni à l’AFD allemande. Dans toutes les expériences internationales de victoire ou de montée de l’extrême droite, il y a une constante : les néolibéraux qui les aident. Ce bloc bourgeois qui détruit les conquêtes sociales, qui nomme un Ministre de l’Intérieur qui parle comme sous Vichy de « Français de papier » ou qui fait voter une loi immigration avec les voix de l’extrême-droite et le programme de préférence nationale de Jean-Marie Le Pen. La Macronie porte une responsabilité historique dans la montée de l’extrême-droite mais cette responsabilité est aussi celle d’une partie de la gauche qui renonce et qui, pour éviter le pire, laisse le pire advenir.

Pour tourner la page de la politique de malheur de Macron et battre l’extrême-droite, il faut assumer la rupture avec la modèle économique capitaliste qui détruit les écosystèmes et les êtres humains. Prendre à bras le corps les questions antiracistes. Défendre la paix et l’égale dignité des êtres humains notamment face au génocide du peuple palestinien. Car c’est notre humanité commune qui est en jeu. Car l’extrême droite se nourrit de ces renoncements complices. On ne se tait pas face à l’extrême droite. On la combat. Nous ne nous tairons pas, nous contrerons tous ceux qui veulent réduire les femmes au silence.

Le groupe La France insoumise - Nouveau Front Populaire à l’Assemblée Nationale mettra tout son poids et sa force pour continuer à porter les revendications féministes et populaires. Nous proposons une série de mesures et propositions pour garantir les droits des femmes et la reconnaissance du travail essentiel, productif comme reproductif, qu’elles effectuent. Et sans lequel aucune société ne peut fonctionner.

Car notre féminisme, celui qui poursuit cette pleine autonomie corporelle, ne serait qu’un mot creux sans la justice sociale qui lui donne toute sa substance. Nous sommes ici les partisanes du féminisme populaire qui exige autant l’autonomie individuelle, la justice reproductive, le droit à disposer de son corps, que l’augmentation des salaires et le dégel du point d’indice des fonctionnaires, la revalorisation des métiers du lien, la titularisation des accompagnantes d’élèves en situation de handicap, la création d’un service public d’accueil de la petite enfance, la suppression de la décote et la retraite à 60 ans !

Nous refusons le défaitisme de ceux qui préfèrent le baroud d’honneur à la lutte sans répit. Nous refusons le cynisme de ceux qui se parent de nos droits aux élections venues, mais qui - sitôt passées - plient l’échine devant l’alliance de l’extrême droite et du capital enragé.

Les clarifications sont faites, ce début d’année 2025 s’en est chargé.

Louise Michel disait : « J’ignore où se livrera le combat entre le vieux monde et le nouveau, mais peu importe j’y serai. »

Ici continue le combat.

pour un féminisme populaire, nous sommes prêt·es !

pour un féminisme populaire, nous sommes prêt·es !

Les députées et députés du groupe LFI-NFP défendent un féminisme populaire qui doit notamment s’attaquer aux origines sociales et économiques de la domination masculine.

 

inscrire le principe de non-régression des droits et libertés des femmes dans la constitution

Créer un corps de fonctionnaires pour les AESH

Reconnaître la pénibilité des métiers féminisés et encadrer le temps partiel contraint

Abolir le devoir conjugal et garantir aux femmes le droit de partir

Quelques exemples de propositions de loi et contre-projets portés par la France insoumise - Nfp pour un féminisme populaire 

Colloque « Mobilisations féministes contre l’extrême droite » Samedi 1er mars 2025

Le colloque « mobilisations féministes contre l’extrême droite » a été co-organisé par l’Institut la Boétie, à l’initiative de la présidente du groupe parlementaire La France insoumise -NFP Mathilde Panot et en collaboration avec la délégation insoumise au Parlement européen. 

A chaque étape du combat de longue haleine qu’elle a mené pour l’inscription dans la Constitution du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), Mathilde Panot est allée à la rencontre de militantes féministes qui, dans le monde entier, se battent pour les droits des femmes. De ces rencontres, elle a tiré un constat : ces luttes émancipatrices nourrissent la bataille idéologique contre l’offensive réactionnaire actuelle et constituent tout autant de points d’appui à même de faire reculer l’extrême droite.

Le colloque a été articulé en quatre tables rondes : 

  • Offensives réactionnaires et ripostes féministes ; 

  • L’IVG au centre des résistances et conquêtes féministes ; 

  • Le féminisme comme moteur des luttes populaires ; 

  • Construire des victoires féministes : comment gagner.

AVEC LA PARTICIPATION DE :

Cassandre Begous, streameur et vulgarisateur sur les questions de genre
Jeanne Hetez, conseillère politique et chargée de plaidoyer pour Partners for reproductive justice
Maud Royer, présidente de l’association Toutes des Femmes, autrice de Le lobby transphobe
Giorgia Alazraki, sage-femme et militante italienne, vice-présidente de l’association des gynécologues non-objecteurs (LAIGA)
Selma Hajri, médecin et militante tunisienne, membre du groupe Tawhida Ben Cheikh et du réseau Right & Access of Women to Safe Abortion (RAWSA)
Vanessa Mendoza Cortés, militante andorrane, présidente de l’association Stop Violències en Andorre
Chirinne Ardakani, avocate en droit pénal et en droit des étrangers, présidente de l’ONG Iran Justice
Verónica Gago, politiste argentine, militante du mouvement Mi Unas Menos et autrice de La puissance féministe ou le désir de tout changer
Assa Traoré, militante féministe antiraciste, fondatrice du Comité vérité et justice pour Adama Animation
Sarah Durocher, présidente du Planning familial
Ana Cristina González Vélez, médecin et militante colombienne, coordinatrice du groupe féministe au Mercosur et ancienne ministre de la Santé publique en Colombie Gilda Sportiello, députée italienne, mouvement 5 étoiles
Justyna Wydrzynska, militante polonaise, co-fondatrice du collectif « Abortion Dream Team » en Pologne

Et les députées Mathilde Panot, Sarah Legrain, Manon Aubry, Sophia Chikirou et Danièle Obono.

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