Communiqué du groupe LFI-NFP
Vendredi 17 janvier, la journaliste de Disclose Ariane Lavrilleux, à l’origine des révélations sur l’affaire Sirli- qui a dévoilé en 2021 la complicité des services de renseignement français dans les crimes du dictateur égyptien Abdel Fatah al-Sissi- est convoquée au tribunal de Paris, en vue d’une possible mise en examen. Elle pourrait risquer jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende.
Malgré les nombreuses alertes émises par les militaires eux-mêmes quant au détournement de la coopération franco-égyptienne à des fins de ciblage et d’élimination de civils, le gouvernement s’est obstiné dans sa collaboration criminelle avec les services de sécurité égyptiens.
Au lieu de mettre fin à la coopération avec le régime d’al-Sissi, il a préféré poursuivre en justice une journaliste qui n’a fait que son travail en rendant publics les crimes dont la France se rend complice. Perquisition, garde à vue, et désormais procès pour divulgation d’un secret de la défense nationale, rien ne semble arrêter le gouvernement pour faire pression sur les journalistes et leurs sources.
Nous apportons notre soutien à Ariane Lavrilleux et demandons le respect de la protection des journalistes et du secret de leurs sources.
A l’heure où des élus d’extrême droite menacent nommément des journalistes, comme sa consœur Ivanne Trippenbach, il est urgent de défendre une presse indépendante et véritablement libre de faire son travail sans crainte de représailles.