Dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014, Rémi Fraisse, jeune militant de la cause écologiste tombe dans le Tarn, victime d’une violence d’État débridée. Ce drame, nous ne l’oublierons jamais.
Ce soir-là, un rassemblement festif rassemble plusieurs milliers d’opposants à la destruction des écosystèmes locaux par le barrage de Sivens. Les forces de la sûreté publique sous tutelle du ministère de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, lancent l’assaut contre les défenseurs du vivant avec une violence démesurée, en tirant des grenades offensives (une arme de guerre).
Depuis, la répression macroniste est à l’image de la répression hollandiste. Elle touche tous les mouvements sociaux, notamment en lutte contre le dérèglement climatique : matraquage, gazage, nassage et interpellations brutales de manifestants, assignations à résidence de militants pendant la COP21, intégration des dispositions de l’état d’urgence dans le droit commun, qualification d’ « association de malfaiteurs » pour un collectif antinucléaire à Bure, tentative (ratée) de dissolution des Soulèvements de la Terre, jusqu’au sinistre Darmanin usant du terme d’ « écoterroristes ».
Ce week-end sera marqué, dans le Tarn, par plusieurs initiatives pour commémorer la mort d’un militant, dont l’État a été jugé responsable. Nous avons à cet instant, une pensée particulière pour les courageux militants contestant l’A69, particulièrement les « écureuils » dont plusieurs, blessés dans leur chair, payent un lourd tribut au combat écologiste.
Mais la répression ne nous arrêtera pas. Ce monde doit changer de base. Nous y sommes prêts.