Le 30 août au matin, un déploiement sans précédent de militaires s’est attaqué à la zad de la Cal’arbre. Non pour maintenir l’ordre mais pour détruire la base de vie et d’expulser les défenseurs du vivant présents sur place depuis des mois pour protéger les arbres et la biodiversité qu’ils abritent.
10 ans après le drame de Sivens, une nouvelle fois, le pire aurait pu se produire. Un militant, assailli dans des conditions extrêmes a fait une chute de 8 mètres qui a entraîné son hospitalisation avec 6 fractures de vertèbres.
Cette opération militaire au service de la société privée ATOSCA a pour seul but de permettre la reprise des coupes d’arbres bien que cette société ait été mise en demeure plusieurs fois par les services de l’Etat pour non-respect du code environnemental. Le gouvernement qui a ordonné cette intervention n’a aucune légitimité pour le faire alors que le programme du Nouveau Front Populaire arrivé en tête des élections prévoit explicitement un moratoire sur tous les grands projets autoroutiers, notamment l’A69.
La France insoumise condamne ce déchainement de violence. Nous nous inquiétons du regain de tension autour de certaines zones en chantier et plus particulièrement des agissements récents de milices privées pro autoroute. Celles-ci, par deux fois, se sont livrées en pleine nuit à des exactions à l’encontre des militantes et des militants. Il y a moins d’une semaine, c’est une famille qui a été attaquée à son domicile. C’est inacceptable !
Le moratoire est la seule solution qui permette de trouver le chemin de l’apaisement, du dialogue et de la justice. Lors des élections législatives, notre candidat pour le NFP, Julien Lassalle, avait détaillé une méthode en vue de créer une instance de dialogue entre les parties ouvrant la voie à un véritable projet pour le territoire.
Le moratoire doit permettre à la justice de se prononcer sur le fond à l’abri des pressions du lobby pro-autoroutes et de ses soutiens politiques. Les dernières révélations apportées autour de potentiels conflits d’intérêts dans ce dossier doivent également faire l’objet d’un examen approfondi.
Au pouvoir, le NFP décrètera d’urgence un moratoire sur ce projet qui coche toutes les cases des projets inutiles et imposés emblématiques d’une époque révolue face au changement climatique et à l’effondrement du vivant. Un projet injuste socialement au regard des tarifs prohibitifs annoncés pour le seul profit d’une société privée.