Notre plan pour protéger l’eau, bien commun de l’humanité

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La raréfaction de l’eau est le défi majeur du XXIe siècle.

Les canicules, sécheresses, incendies qui font disparaître nos rivières, mais également les pluies torrentielles et coulées de boue, n’épargnent aucune région du monde. Le dérèglement climatique perturbe le cycle de l’eau et entraîne aujourd’hui autant de morts que les guerres. Dans le même temps, des grandes entreprises privées font main basse sur « l’or bleu », encouragées par notre modèle économique. La qualité de l’eau est altérée par les pollutions, l’agriculture chimique et l’artificialisation des sols qui empêchent le bon fonctionnement du cycle de l’eau. Dans certains endroits de notre territoire, d’ici à 50 ans, le volume d’eau dans les nappes phréatiques pourrait chuter jusqu’à 50%.

Il y a urgence à agir : trois jours sans eau et nous sommes morts.

L’eau au robinet n’est pas une évidence, que ce soit dans le monde et même en France, comme on l’observe dans nos collectivités des Outre-mer. Le manque d’accès à l’eau potable et à l’assainissement est une réalité qui frappe de nombreux concitoyens. En France hexagonale, plus de 400 000 personnes ne sont pas raccordées à un réseau de distribution d’eau potable et d’assainissement. Dans les Outre-mer, la situation est encore plus alarmante : en Guadeloupe, 1⁄4 de la population n’a pas d’accès quotidien à l’eau. Le droit à l’eau n’est pas garanti dans notre République. Il s’agit d’un scandale sanitaire, social et humain, au regard des conséquences désastreuses sur les citoyennes et citoyens (fermeture d’écoles, difficultés sanitaires, factures exorbitantes).

Ces constats et inquiétudes sont fréquemment documentés, comme dans le rapport de la commission d’enquête relative à la mainmise sur la ressource en eau par les intérêts privés et ses conséquences que j’ai eu l’honneur de présider. Plus récemment encore, la Cour des comptes alerte dans son rapport annuel 2023 sur la gestion inadaptée de l’eau face à sa raréfaction. Il est temps d’agir. Contre sa marchandisation, nous défendons la consécration d’une gestion publique, démocratique et collective de l’eau, afin de préserver sa quantité tant que sa qualité. Nous voulons garantir l’accès à cette ressource pour toutes et tous. L’État doit réinvestir la politique de l’eau par un grand plan d’investissement massif, pour qu’enfin le droit à l’eau et à l’assainissement, reconnu comme droit humain fondamental par les Nations unies en 2010, soit effectif.

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