La Caisse des Français·es de l’étranger suspendue au dessus du vide

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Un article rédigé par le groupe fonctionnel des Français·es de l’étranger

Le Gouvernement traite la couverture sociale des Français·es de l’étranger avec incompétence, irresponsabilité, mépris.

Depuis la fin 2021, la Caisse des Français·es de l’étranger (CFE) qui couvre 220 000 bénéficiaires dans le monde entier, se retrouve sans organisme de direction et de contrôle (conseil d’administration, présidence, bureau). Aucune décision clé ne peut être prise, en pleine pandémie, alors que les Français·es de l’Étranger subissent des contraintes supplémentaires en matière de déplacement et de santé/retraite.

Le conseil d’administration sortant de la CFE a été élu fin 2015 et son mandat s’est terminé le 31 décembre 2021. Étant pour partie élu par les membres de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE), il est nécessaire d’attendre sa prochaine réunion pour organiser l’élection du prochain conseil d’administration. Or, les cabinets des ministres de tutelle (Affaires étrangères et Santé) se sont opposés étrangement à un décret en Conseil d’État qui prolonge les pouvoirs dudit Conseil d’ici la prochaine session de l’AFE. Un décret pourtant rédigé et prêt depuis septembre 2021.

Un petit calcul politicien semble à l’origine de cette situation : une alliance de circonstance espère s’imposer lors du vote maintenant prévu le 17 mars 2022 pour mettre à la tête de la CFE des partisan·es de la privatisation de la protection sociale.

Alors que la réforme de la CFE de 2018 donne au conseil d’administration des pouvoirs étendus de décision, de gestion et de contrôle, ceux-ci ne peuvent être exercés. Le gouvernement est allé jusqu’à refuser au conseil sortant de continuer à expédier les « affaires courantes » ce qui est un cas unique, tant pour les organismes publics comme privés.

D’après Didier Lachize, vice-président sortant de la CFE, les conditions juridiques de la prochaine élection sont également très contestables, avec le risque, en cas de contentieux, de voir se prolonger l’absence de pouvoir de décision pour de longs mois. Amateurisme, mépris pour le travail de la CFE et de ses employé·es, désintérêt pour les Français·es de l’étranger, arrières pensées politiciennes, voici ce qui s’ajoute au bilan du gouvernement.

Le programme l’Avenir en commun porté par Jean Luc Mélenchon prévoit l’élargissement du champ de la sécurité sociale dans laquelle la CFE sera mieux intégrée et bénéficiera à plus de Français·es de l’étranger pour leur couverture santé et retraite, moins coûteuse, plus simple et facilement accessible.

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