1 milliard d’euros pour éradiquer des violences sexistes et sexuelles

pARTAGEZ

Violences conjugales femmes confinement

Un article du groupe thématique Égalité femmes-hommes de la France insoumise.

En 2017, le candidat Emmanuel Macron promettait que l’Égalité femmes-hommes serait la « grande cause du quinquennat ». Des avancées suffisantes ont-elles été réalisées ? La réponse est non.

Malgré de grandes déclarations, la politique menée ne pourrait se résumer qu’à une vaste mascarade pseudo-féministe. Ce soutien de façade aux luttes féministes est miné de l’intérieur par les propres déclarations du Président de la République et de son gouvernement. Au-delà de cette violence symbolique, l’action étatique est toujours insuffisante. Alors que les associations demandaient 1 milliard d’euros pour lutter contre les violences sexuelles, les budgets sont restés bien inférieurs d’année en année.

À l’heure où nous écrivons cet article, 500 femmes ont été tuées depuis le début du quinquennat, victimes de féminicides : une honte pour tout notre pays. L’inaction gouvernementale en termes de renforcement des procédures de protection, de logements d’urgence, mais aussi le manque de moyens alloués aux secteurs judiciaires, médicaux et policiers ne peut ni perdurer ni continuer à être acceptée.

Sur le plan international, le gouvernement Macron continue toujours ses relations avec des pays dont les institutions politiques et judiciaires répriment, violentent et tuent les femmes. Il est temps de lutter activement contre le discours réactionnaire des conservateurs et de l’extrême-droite, peu importe le pays où ils se trouvent et les intérêts géo-politiques et financiers en jeu.

Nos propositions pour mettre fin aux violences faites aux femmes

Nos propositions s’articulent autour plusieurs axes prioritaires : prévention, formation, soutien aux associations, hébergement.

Il est aujourd’hui nécessaire de renforcer les actions préventives partout où cela est possible : des écoles aux universités, dans l’ensemble des établissements publics, des centres de formation, des entreprises et dans les transports en commun. Les agressions sexuelles, les comportements sexistes et le harcèlement sont toujours trop banalisés dans ces lieux publics alors que c’est pourtant l’état de droit qui devrait s’exercer. Des campagnes de sensibilisation sont impératives afin de donner des informations cruciales comme le numéro national du centre d’écoute 39.19.

L’action de l’État doit avoir parmi ses priorités la formation dans les secteurs concernés par la gestion de ces violences. Ainsi, dans la police, la justice, le milieu médical ou éducatif, les professionnels doivent être formés afin de gérer de manière respectueuse et efficiente les violences sexistes. La prise en charge doit devenir rapide et efficace sans être une peine supplémentaire pour la plaignante. 

Il est aujourd’hui nécessaire de travailler main dans la main avec les associations afin d’éradiquer enfin les inégalités de genre. Les associations effectuent un travail de qualité, déterminant. Elles ne bénéficient cependant pas d’un soutien suffisant, il est donc nécessaire de revaloriser immédiatement leurs dotations. 

Les victimes doivent être enfin mieux accompagnées juridiquement via une revalorisation de leurs droits mais aussi par l’augmentation des places d’hébergement d’urgence et un plan ambitieux de construction de logements sociaux qui pourra marquer le temps de la reconstruction de façon pérenne.

Ces mesures doivent être appliquées au plus vite pour enfin agir à la hauteur des enjeux qui se jouent actuellement. Vous pouvez retrouver la totalité de nos propositions dans notre programme l’Avenir en commun.

Dernières actualités

Rechercher