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Communiqué des groupes parlementaires de La France insoumise.

Depuis près de 300 jours, les 350 salariés de la fonderie SAM en Aveyron se mobilisent et alertent les pouvoirs publics sur l’avenir de leur entreprise et de leurs emplois.
Ils défendent leur dignité et l’avenir du bassin de Decazeville qu’ils aiment tant et pour lequel ils affichent le slogan « Naitre, vivre, se soigner et travailler au pays ».

En 2017, cette entreprise qui produit des pièces en aluminium pour l’automobile a été placée en redressement judiciaire malgré sa rentabilité économique. Elle a alors été reprise par le groupe chinois Jinjiang, troisième producteur mondial d’aluminium. Celui-ci prévoyait d’investir 18,5 millions d’euros sur le site. Il ne l’a pas fait. Au contraire, il a vendu la moitié des machines et fait une plus-value conséquente sur la revente des bâtiments.

La SAM a été placée à nouveau en redressement judiciaire en 2019. Aujourd’hui les salariés, la population et les élus locaux sont en lutte pour défendre cet outil industriel, ce savoir-faire et les emplois.

Un repreneur français s’est manifesté, mais le tribunal de commerce de Toulouse a prononcé un délai scandaleusement court pour finaliser le projet de reprise. Le tribunal a donné jusqu’à mercredi 24 novembre pour que Renault prenne des engagements de commandes vis-à-vis de la SAM pour lui assurer une viabilité économique.

Sans engagements suffisants de Renault, les 350 familles et le territoire sont menacés de mort sociale.

Le gouvernement ne cesse de parler de relocalisation et de souveraineté industrielle. Il a accordé 8 milliards d’euros d’aides publiques à la filière automobile dans le cadre du plan de relance. Emmanuel Macron prévoit une nouvelle aide à hauteur de 2,5 milliards.

La contrepartie minimale à ces aides devrait être d’exiger de Renault et PSA qu’ils se fournissent en priorité chez des sous-traitants français plutôt que de continuer à délocaliser.

Le maintien d’un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros pour la SAM est réaliste et nécessaire.

L’État est actionnaire de Renault. Nous demandons au gouvernement d’exiger de Renault le respect de ses engagements contractuels vis-à-vis de la SAM pour préserver la SAM et ses emplois. Le gouvernement en a le pouvoir. Toute autre décision gouvernementale s’apparenterait à une trahison des intérêts économiques du pays.

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