CARAVANES DE L’UNION POPULAIRE - Jour 7 - Étape d’Évreux

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Dimanche 31 octobre, la caravane de l’Union Populaire était à Évreux, dans le quartier de La Madeleine. Arrivé·es en compagnie de Danièle Obono, députée de Paris, nos caravanier·es sont accueilli·es par une quarantaine de militant·es venu·es en nombre de tout le département !

« Notre stratégie : cibler les quartiers populaires où l’abstention est forte » entonne Danièle Obono dans son mot d’introduction. Chantal, qui est venue assister à la prise de parole, opine : « Vous êtes au bon endroit ! Aux dernières élections, la participation n’était même pas de 15 %. Dans un bureau de vote où j’étais assesseure, la journée a été longue… Nous vivons une vraie crise démocratique. Les gens n’y croient plus. » Chantal fait partie des citoyen·nes qui sont et font la vie de quartier. Elle tient une association dans un petit local d’aide au logement 200 mètres plus haut. Son contact est pris, elle restera en lien avec le groupe d’action d’Évreux !

Danièle Obono poursuit : « Nous sommes ici pour parler aux gens et entendre ce qu’ils ont à dire ! Les gens font face à l’urgence sociale. Ils subissent de plein fouet les politiques répressives et antisociales d’Emmanuel Macron ! Il est temps de vaincre la résignation qui gagne dans le pays : nous pouvons faire autrement. Il faut aller convaincre, un à un, nos concitoyens. » Parmi les militant·es présent·es, beaucoup n’ont encore jamais fait de porte- à-porte : ce sera une première !

En porte-à-porte, nos rencontres confirment les mots de Danièle Obono. Sylviane nous parle de la baisse des APL. « J’ai vu ce que Macron a fait contre nous en cinq ans. » Son loyer a drastiquement augmenté. Ouvrière dans une usine de masque, elle nous dit ne plus croire qu’en Jean-Luc Mélenchon. Elle accepte également de devenir correspondante de son immeuble. Elle ne s’arrêtera pas là : elle nous dit vouloir convaincre toutes ses collègues de l’usine. « Il nous défend. Il parle de nos intérêts. Y a pas de bla-bla avec lui. » Plus tard, nous rencontrons Sawa.

Elle vit ici depuis 20 ans. Elle nous parle de la guerre, de l’exil et des enjeux géopolitiques de sa région de naissance. « Et vous, l’OTAN, vous en pensez quoi dans votre programme ? Vous êtes pour en sortir ? Moi aussi, je suis d’accord avec ça ! » La discussion se poursuit. Elle élève seule ses trois enfants dont un est handicapé : « J’ai dû attendre 6 moins avant de percevoir l’AEEH (Allocation d’Education de l’Enfant Handicapé). C’était humiliant. » Nous vérifions que Sawa touche bien toutes les aides qu’elle peut demander : « Moi c’est bon. Je reçois ce dont j’ai droit, mais mon voisin, lui, par exemple, n’ose pas demander le RSA. Il a trop honte, alors qu’il a 59 ans et ne travaille plus. » Cette triste réalité n’est malheureusement pas banale : 35 % des personnes éligibles au RSA ne le perçoivent pas. Le non-recours aux droits est un fait massif en France. Il est en partie lié au manque d’information et à la stigmatisation des allocataires entretenue par certains discours.

Sur le stand, Rachid vient nous voir. Depuis 1979, il vit en France et a obtenu la nationalité française. « Mais on peut voter ? Je croyais que ce n’était pas pour nous. » Non sans émotion, il prend le cerfa et ira s’inscrire pour voter à l’élection présidentielle. Il en prend également deux autres pour sa femme et son frère. Il vérifiera qu’ils sont bien inscrit·es et sinon les aidera à faire les démarches.

Lundi 1er novembre, la caravane fera étape à Dreux !

Rendez-vous sur la page des caravanes de l’Union populaire pour retrouver les étapes près de chez vous

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