Communiqué de presse : Le commissariat central de Montpellier mis en cause dans la prise en charge d’une victime de violence sexuelle

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Il y a une semaine, sur les réseaux sociaux, la militante féministe Anna Toumazoff, relatait le témoignage d’une jeune montpellieraine de 19 ans, qui aurait été victime d’un viol et qui aurait été accueillie d’une manière inhumaine au commissariat central de Montpellier.

Cela a suscité une vague d’indignation et des témoignages de victimes de toute la France qui affirment avoir subi des comportements similaires. 

L’accueil des victimes de violences sexuelles est depuis longtemps une problématique réelle en France. 

En effet, l’accueil qui leur est parfois réservé au moment de déposer plainte, la peur d’être stigmatisées, le sentiment de gêne ou de honte, la crainte d’être blâmées, la conscience que l’instruction sera longue et la condamnation incertaine de l’agresseur, tout ceci explique que seulement 10 % des victimes portent plainte. 

Une étude menée en 2016, sur l’ensemble de la population, par l’association mémoire traumatique et victimologie, met en exergue la culture du viol. Elle montre que 22 % des hommes pensent encore qu’un « non » est un « oui » déguisé contre 17 % des femmes. Et 27 % des personnes interrogées estiment que l’attitude ou la tenue de la victime sont des circonstances atténuantes pour l’agresseur.

Un effort a été fait sur la formation et les agents des forces de l’ordre formés sur la manière spécifique de prendre en charge les victimes de violences sexuelles sont de plus en plus nombreux, mais il reste encore beaucoup à faire. 

La lumière doit être faite sur cette affaire et je resterai évidemment attentive à l’évolution de la situation.

Muriel Ressiguier,

Députée de la 2ème circonscription de l’Hérault.

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