Question écrite - Service « Sacs de livres » proposé par La Poste

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M. Michel Larive attire l’attention de Mme la ministre de la culture sur le service « sacs de livres », proposé pour les éditeurs d’ouvrage par La Poste. 

M. le député a en effet été sollicité par un éditeur auvergnat, qui témoignait dans sa requête de ses griefs concernant la disparition programmée d’un tel service par l’opérateur majeur du service postal public. La promotion tarifaire « sacs de livres », résultat d’un accord entre le ministère de la culture et les organisations professionnelles de l’édition et de la librairie, permet en effet aux éditeurs d’envoyer leurs ouvrages à moindre coût. Ce service bénéficie également aux librairies, dont la rentabilité est peu élevée a fortiori après plusieurs mois de fermeture administrative. Il permet de ne pas payer de frais de port lors de la réception des commandes d’ouvrages. Or le service « sacs de livres » tend à disparaître des offres préférentielles destinées aux éditeurs par La Poste. Il ne figure déjà plus dans le catalogue des offres. Il s’agit d’un véritable recul pour le secteur du livre, que dénoncent les organisations professionnelles du secteur. Ce choix du groupe La Poste s’inscrit, de manière plus générale, dans une réorganisation complète des tarifs de l’opérateur postal, aux dépens des éditeurs et libraires. Il en est ainsi, par exemple, des modifications effectuées en 2018 sur le tarif « livres et brochures », qui a considérablement augmenté les frais d’envoi à l’étranger des livres en français et sur lequel M. le député avait aussi interrogé le ministère de la culture. Il faut prendre en compte également la concurrence féroce que livrent certaines entreprises comme Amazon, à l’encontre des libraires, qui ne peuvent suivre la même politique tarifaire pour leurs envois postaux. Le Président de la République n’a pas manqué de le souligner dans une de ses récentes déclarations. 

M. le député, se joignant aux revendications des éditeurs et librairies indépendantes et rappelant que le livre n’est pas un produit comme les autres, demande à Mme la ministre de la culture de se saisir du sujet et de garantir aux professionnels la préservation et l’amélioration du service « sacs de livres ». À moyen terme, il conviendrait également d’envisager un tarif postal spécifique pour le livre, voire l’inscription d’une nouvelle mission de service public pour La Poste concernant l’envoi de livres, à l’image de la distribution de la presse, dûment compensée financièrement par l’État. Il lui demande sa position sur ce sujet.

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