IVG : le combat n’est pas terminé

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Un article du groupe thématique égalité Femmes-Hommes

Nous célébrons aujourd’hui le cinquantième anniversaire du célèbre manifeste des 343. Il s’agit d’une pétition parue le 5 Avril 1971 dans le magazine du Nouvel Observateur où 343 femmes ont déclaré avoir avorté, alors même qu’à cette époque des poursuites pénales pouvant aller jusqu’à l’emprisonnement était appliquées.

Il s’agissait d’un contexte extrêmement difficile car l’avortement était illégal dans notre pays. Il aura fallu attendre le combat de femmes comme Simone Veil ou Gisèle Halimi pour que ce droit fondamental ne soit plus un crime, mais au contraire un droit : que chaque femme dispose de son corps comme elle l’entend.

Le combat est loin d’être achevé. Encore aujourd’hui, nous nous battons pour avoir les moyens d’accéder à l’IVG partout et gratuitement. Nous le savons, les femmes précaires ont plus souvent recours à cette pratique. Le parcours de soin doit être renforcé avec l’ouverture de centres. Les campagnes d’information auprès des adolescentes et des étudiantes doivent être généralisées.

L’allongement du délai d’accès à l’IVG aurait pu être discuté récemment à l’Assemblée Nationale. Mais le retrait de cette proposition de loi entrant dans la cadre de la niche parlementaire du PS, suite au nombre conséquent d’amendements déposés notamment par LR, repousse aux calendes grecques cette avancée pour les droits des femmes. 50 ans plus tard, la politique politicienne, toujours dominée par les hommes, s’interdit d’être à la hauteur d’enjeux cruciaux pour les femmes.

Ces résistances de la part des conservateurs et réactionnaires s’observent également à travers le monde. La Pologne, certains États de États-Unis et certains pays d’Amérique latine connaissent des reculs. L’avènement et le maintien au pouvoir de dirigeants de droite et d’extrême droite (Orban, Erdoğan, Bolsonaro, etc.) entrave la progression des droits humains, y compris de ceux des femmes.

Face à ces constats, la France insoumise propose plusieurs pistes pour améliorer nos situations :

  • Introduire le droit à l’intégrité physique dans la Constitution, incluant l’interdiction de marchandisation du corps humain et la garantie du droit à la contraception et à l’interruption volontaire de grossesse
  • Développer les lieux et campagnes d’information nationales « Sexualité, Contraception, Avortement », sur les moyens de la santé sexuelle et reproductive
  • Reconnaître le droit à la contraception, à l’avortement et à la fin de vie assistée dans toute l’UE comme droits fondamentaux permettant la libre disposition de son corps
  • Garantir les budgets de santé assurant l’effectivité de ces droits en France et dans l’UE
  • Ouvrir un centre IVG dans chaque hôpital
  • En finir avec la double clause de conscience et contrôler le fait que le travail de redirection des patientes soit bien fait par les médecins qui ne souhaitent pas pratiquer l’IVG

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