Communiqué du groupe parlementaire La France insoumise, de l’équipe thématique « Enfance », de l’équipe d’animation « Égalité Femmes-Hommes » et de l’équipe d’animation du programme.
Chaque année, en ce 20 novembre, nous célébrons la journée internationale des droits de l’enfant et c’est avec accablement que nous faisons le constat que les droits des enfants ne sont toujours pas respectés !
Il y a trente ans en 1990, la France était un des premiers pays signataires de la Convention internationale des droits de l’enfant. Et pourtant, la situation évolue peu voire régresse.
- Un enfant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté, soit près de 3 millions d’enfants en situation de pauvreté
- En 2018, plus de 52 000 enfants ont été victimes de violences, mauvais traitements ou abandons. Les enfants sont les principales victimes de violences sexuelles : 130 000 filles et 35 000 garçons ont subi des viols et tentatives de viols. 5% des victimes étaient en situation de handicap au moment des violences et les victimes sont en situation de handicap 3 fois plus souvent que les autres enfants.
- En 2019, 136 familles (dont 279 enfants) ont été enfermées en rétention en métropole, et plus de 3 000 à Mayotte. Plus de 150 enfants ont aussi été privé·es de liberté en zone d’attente.
Le secrétariat d’État à l’enfance et aux familles, créé en janvier 2019 suite à la mobilisation des associations, n’a ni l’ambition ni les moyens suffisants pour prendre à bras-le-corps cette question urgente et en souffrance depuis de trop nombreuses années. C’est indigne et inacceptable au sein de la 6e puissance mondiale !
Nos propositions
- Le renforcement des moyens de l’aide sociale à l’enfance et le maintien des prérogatives du Conseil national de la protection de l’enfance
- L’application du plan triennal contre les violences faites aux enfants élaboré en 2017 avec les associations
- L’introduction dans le code pénal de la présomption simple de non-consentement visant à lutter contre les violences sexuelles à l’égard des enfants
- Le retrait de la réforme sur la justice pénale des enfants
- L’interdiction de la rétention administrative des enfants migrants, l’application du principe de présomption de minorité et la prise en charge sociale et judiciaire des mineur·es isolé·es