Librairies indépendantes : des mesures d’urgence s’imposent

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Michel Larive attire l’attention de Mme la ministre de la culture sur des mesures d’urgence à prendre en faveur des librairies indépendantes.

« La crise sanitaire du covid-19 a mis en lumière la fragilité de la chaîne du livre en France. Les librairies indépendantes ont été particulièrement touchées par la chute des ventes de livres pendant les deux mois de confinement. De plus, la féroce concurrence que leur mènent les plateformes de vente à distance s’est considérablement renforcée. Une situation qui condamne les librairies à être faiblement résilientes, voire à être menacées de disparition par la récession économique à venir. Face à ce danger, les acteurs du livre ont d’abord exprimé leur incompréhension vis-à-vis de l’absence d’intervention des pouvoirs publics. 

Le livre a en effet été le grand absent du discours du Président de la République du 6 mai 2020, pourtant adressé à l’ensemble des acteurs du monde de la culture. Puis, à la suite d’une tribune publiée dans Le Monde par 625 auteurs, éditeurs et libraires demandant un « plan de relance » pour le livre, un plan de soutien de 25 millions d’euros aux libraires indépendants a enfin été débloqué le 9 juin 2020. S’ils reconnaissent qu’un premier pas a été réalisé, les collectifs d’auteurs et les fédérations d’organisations professionnelles le jugent en partie insuffisant. 

Aujourd’hui, au-delà des mesures d’urgence, les librairies indépendantes demandent qu’un certain nombre de mesures structurelles soient prises pour assurer la survie à long terme de la chaîne du livre. À ce titre, un collectif de 81 librairies implantées en Ariège et dans toute l’Occitanie a souhaité faire part à M. le député de ses propositions. D’abord, il demande un retrait de la remise de 9 % accordée aux collectivités territoriales, et notamment aux bibliothèques. L’actuel fonctionnement des marchés publics, le choix du « moins-disant », systématise ces réductions qui ne permettent pas aux librairies de s’en sortir financièrement. Une telle mesure représente une augmentation des dépenses pour les collectivités. Elle devra donc être, bien entendu, compensée par une allocation versée par l’État.
Ensuite, le collectif demande la création d’un tarif postal dédié au livre sur le territoire national, alors que le tarif du Colissimo augmente chaque année. Cela permettrait de lutter contre la concurrence déloyale des plateformes numériques.
Enfin, il demande une meilleure application de l’exonération de la contribution économique territoriale (CET). Cette disposition, élargie en 2018 à l’ensemble des librairies, ne s’applique toujours pas à la majorité d’entre elles. 

Dans un premier temps, M. le député demande à Mme la ministre son avis sur ces propositions du collectif de libraires indépendants d’Occitanie, qui visent à faire évoluer certaines dispositions législatives, dans le cadre de la loi sur le prix unique du livre. 

Dans un second temps, M. le député lui rappelle qu’à l’heure où ce secteur s’inquiète pour son avenir, il y a urgence à prendre des mesures structurelles de long terme. Ainsi, il lui demande quelle politique volontariste le ministère de la culture va engager pour garantir la survie des librairies indépendantes. »

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