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Question écrite - Le statut des ambulanciers

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M. Michel Larive attire l’attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur le statut des ambulanciers. 

« Travaillant en étroite collaboration avec les médecins et les infirmiers, au plus proche des patients, les ambulanciers mettent en œuvre des protocoles d’hygiène précis et effectuent plusieurs types de décontaminations en fonction des pathologies des personnes transportées. Ils doivent en permanence garder à jour leurs connaissances des matériels médicaux et paramédicaux équipant les ambulances des SMUR, qui évoluent en permanence. Dans les situations d’urgence vitale, ce sont souvent eux qui effectuent les gestes de premiers secours, avec l’accord des médecins. Pourtant cette profession est toujours classée dans la catégorie C sédentaire, qui est celle des personnels techniques qui n’ont pas de contact avec les patients. L’Association française des ambulanciers SMUR et hospitaliers (AFASH) réclame depuis plusieurs année une modification du décret 2016-1705 du 12 décembre 2016 afin d’intégrer le métier d’ambulancier à la filière soignante, par la reconnaissance de son contact direct avec les patients, et de marquer une distinction claire vis-à-vis de la notion de « conducteur » actuellement associée à ce métier. Les ambulanciers ne sont pas des chauffeurs, ce sont des personnels de santé. Par ailleurs, le métier d’ambulancier devrait aussi être rattaché à la catégorie active. Tout d’abord, parce que ces agents exercent au plus près des malades et sont donc exposés au mêmes risques que les autres personnels soignants. Ensuite, parce qu’ils effectuent des horaires contraignants et changeants, incluant souvent des nuits, dans le but d’assurer la continuité du service hospitalier. Enfin l’AFASH, au même titre que les collectifs inter urgences et inter hôpitaux, revendique une revalorisation générale des salaires des personnels soignants à hauteur d’au moins 300 euros par mois. En effet le système des primes ponctuelles n’est clairement pas satisfaisant. Il se révèle en pratique peu lisible et fort discriminant. Ce n’est plus de rustines dont les personnels de santé ont besoin, mais d’un véritable changement de paradigme. Il n’est pas acceptable que les personnels soignants français demeurent parmi les moins bien rémunérés d’Europe. Il lui demande quelles pistes sont à l’étude pour répondre à ces revendications légitimes et à quelle échéance il pense pouvoir accéder à ces demandes. »

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