Question écrite | Hypersensibilité aux ondes électromagnétiques

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Michel Larive a attiré l’attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la situation des personnes atteintes d’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques.

De plus en plus de Français souffrent d’électrosensibilité, ils sont atteints du syndrome d’intolérance aux champs magnétiques pulsés (SICEM) ou électrohypersensibilité (EHS). Cette pathologie n’est pas reconnue en France, mais ceux qui en pâtissent sont handicapés dans leur vie quotidienne (maux de tête, troubles du sommeil, de l’attention et de la mémoire, isolement social, douleurs musculaires et articulaires, etc.). L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a publié une étude, parue en mars 2018, dont les conclusions soulignent le fait que la souffrance et les douleurs exprimées par les personnes se déclarant EHS correspondent à une réalité vécue les conduisant à adapter leur quotidien pour y faire face. De plus, si l’on en croit l’estimation de l’ONG Robin des toits, qui évalue à 4 % environ le nombre d’EHS déclaré et 10 % si on ajoute ceux qui s’ignorent, des résultats en croissance permanente en raison de la généralisation des émissions. Il semblerait que la France soit confrontée à un véritable problème de santé publique.

Le Président de la République a promis, en juillet 2017, l’accès total à internet et au réseau téléphonique d’ici la fin de l’année 2020. Cette décision annonce la fin des zones blanches, qui permettent pourtant aux personnes souffrant d’EHS de trouver un certain répit dans leur quotidien difficile. M. le député souhaite porter à sa connaissance le cas concret d’un habitant de sa circonscription, qui craint que l’arrivée d’une antenne relais ne vienne perturber un lieu jusqu’alors relativement protégé des ondes, seul endroit où sa fille peut s’adonner à ses loisirs et passer ses examens scolaires. Pour lui, ce serait une « catastrophe », « les possibilités pour ces gens [souffrant d’EHS] sont déjà scandaleusement limitées ». Son cas est loin d’être isolé, les témoignages se multiplient en Ariège, tout comme sur l’ensemble du territoire ces dernières années. Qu’adviendra-t-il des personnes souffrant d’électrohypersensibilité si ces zones blanches venaient à disparaitre ?

À l’aune de ces éléments, il souhaite connaître les solutions concrètes que le Gouvernement envisage de mettre en place pour soulager les maux dont sont atteintes les personnes souffrant d’électrohypersensibilité. Enfin il lui demande ce qu’il en est de l’instauration de zones blanches.

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