Lignes de bus à Paris : un grand chambardement… avant la vente à la découpe sur ordre de Bruxelles !

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Communiqué de Leïla Chaibi, Sergio Coronado, Frédéric Viale et William Martinet, candidat·e·s aux élections européennes.

Les bus de la RATP font l’actualité. Le tracé des lignes a été revu de fond en comble, une première depuis 1945 et la mise en place du réseau. Mais cette réorganisation ne doit pas cacher le véritable enjeu pour l’avenir du réseau : l’ouverture à la concurrence d’ici la fin de l’année 2024 !

Alors que la RATP, entreprise publique, assurait jusqu’à maintenant la gestion de l’ensemble des lignes de bus parisiennes et de la petite couronne, la Commission européenne a mis son grain de sel dans l’affaire : il faut absolument de la concurrence, des actionnaires et du profit !

L’ouverture à la concurrence est prévue depuis un règlement européen de 2009, en application des traités de l’Union européenne qui sont une machine à broyer les services publics. Macron, le petit copiste de la Commission européenne, vient de remettre le sujet sur le tapis en faisant voter au parlement un article de Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) qui concerne spécifiquement la RATP.

À quelle sauce nos bus vont être mangés ? Le réseau sera découpé en « paquets » qui donneront lieu à des appels d’offres. Des entreprises privées pourront candidater ainsi que la RATP qui a pour l’occasion reçu l’autorisation de « filialiser » son activité. Ce procédé a un effet délétère bien connu : la course au moins-disant social !

Les agents de la RATP sont en première ligne. Une perte de marché au profit d’un opérateur privé se traduira par une dégradation des droits sociaux et des conditions de travail. Sans compter que les nouvelles embauches se feront dans le cadre de la convention collective des transports publics, bien moins protectrice que le statut de la RATP.

L’ouverture à la concurrence concerne aussi les usagers. Un opérateur privé cherchera à tirer les coûts vers le bas pour assurer ses marges, au détriment de la sécurité, de la régularité et du confort des passagers. Pour maintenir les lignes les moins « rentables » et assurer la continuité du service public, il faudra subventionner abondamment des entreprises lucratives. À eux le cash, à nous la facture !

À ces conditions, le service public ne fera pas long feu. Comme pour le reste des réseaux de transport, l’ouverture à la concurrence amènera une hausse des tarifs, la fermeture de lignes et la privatisation de la RATP.

Nous appelons les parisien·ne·s à se mobiliser pour défendre leur service public de transport en votant pour la liste de la France insoumise conduite par Manon Aubry lors des élections européennes du 26 mai !

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