POUR REMÉDIER À L’INSUFFISANCE DE LA PHARMACOVIGILANCE EN FRANCE

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Défense d’un amendement pour renforcer la pharmacovigilance en France, dans le cadre du projet de loi “Organisation et transformation du système de santé”.

« Les implants contraceptifs Essure, commercialisés par Bayer, ont gâché la vie de milliers de femmes en France, notamment en raison de l’intoxication aux métaux lourds qu’elles ont subi. La plupart du temps, ce dispositif médical leur a été prescrit et implanté sans précaution ni suivi. Et lorsque les premiers effets secondaires se sont fait ressentir, ces femmes ont souvent été confrontées au scepticisme et à la méconnaissance des professionnels de santé sur le sujet.

Outre les scandales liés aux dispositifs médicaux, la France connaît depuis plusieurs décennies des affaires liées à la prescription abusive et peu scrupuleuses de médicaments. Chaque rapport publié sur la question depuis 20 ans fait le même constat : les médecins français ne sont pas assez sensibilisés à la pharmacovigilance.
Le rapport de la mission dédiée à la « surveillance et la promotion du bon usage du médicament » rédigé en 2013 sur commande du ministère de la santé, dénonçait déjà le fait que : « la France qui fait figure de mauvais élève européen en matière d’usage rationnel du médicament est aussi celui dont les études médicales préparent le moins à la formation à la prescription et à la gestion de la réponse thérapeutique aux médicaments ; ceci sur trois points : le nombre d’heures dévolues à ce sujet, le contenu des enseignements et, surtout, celui de sa répartition au cours du cursus des études ».
Ainsi, l’article 3 du présent projet de loi entend « maintenir un haut niveau de compétences tout au long de la carrière professionnelle ». Il nous semble qu’y inclure la pharmacovigilance serait une opportunité pour rattraper le retard français en la matière, et palier aux carences pointées dans la formation initiale.

Cet ajout serait la moindre des réponses à apporter aux victimes d’Essure, de la Dépakine, du Médiator et de tant d’autres médicaments dangereux ou mal prescrits, dont chaque rapport établit sur le sujet, a pointé la l’insuffisance de la pharmacovigilance en France. »

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