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Visite aux Sapeurs-Pompiers d’Aubervilliers

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Le 8 septembre 2018, Bastien Lachaud s’est rendu aux journées portes ouvertes organisées au Centre de secours d’Aubervilliers par la 26ème compagnie de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris, 1er Groupement Paris / Seine-Saint-Denis.

Cette visite a été l’occasion pour Bastien Lachaud de rendre hommage à l’engagement héroïque dont les Sapeurs-pompiers font preuve au quotidien, dans un contexte particulier, où la ville d’Aubervilliers a été durement touchée par les incendies des 26 juillet et 19 août 2018.

Les échanges qu’il a pu avoir avec les pompier·e·s, qui interviennent au plus près de la population et se trouvent en première ligne face aux urgences de tous types, ont mis en évidence les difficultés sociales de la ville. Les interventions augmentent ainsi de plus de 7% chaque année, chiffre imputable non seulement à la croissance démographique (qui est responsable de seulement 2% des interventions supplémentaires), mais surtout à la paupérisation de la population et aux dégâts que les politiques d’austérité produisent sur le tissu social. Ainsi par exemple, la diminution du nombre des médecins de ville et l’engorgement des urgences poussent les habitant·e·s à avoir recours aux pompiers, espérant ainsi être admis·es plus rapidement à l’hôpital (le secours aux personnes représente plus de 80% des interventions des pompiers chaque année). La vétusté et l’inadaptation du parc immobilier accroit par ailleurs le risque d’incendies, et la possibilité de voir se répéter des tragédies du type de celles que ville a connu en juillet et août 2018.

Face à ces difficultés, le Centre de secours d’Aubervilliers, dont Bastien Lachaud a pu faire une visite guidée, dispose aujourd’hui de l’équipement nécessaire. Les personnels offrent un exemple du haut niveau de qualification et de l’esprit de sacrifice qui font la fierté du corps des Sapeurs-pompiers comme de l’ensemble du service public. Cependant, bien qu’elle soit aujourd’hui satisfaisante, la situation exige la plus grande vigilance. Les restrictions budgétaires pourraient en effet faire peser une menace sur les futures capacités d’action des pompiers. Ils ont pu jusqu’à présent faire face à l’augmentation des besoins avec les moyens existants, cela risque de n’être plus le cas. Et à côté des moyens nécessaires en personnes et en matériel, la situation sociale des familles des pompier·e·s, hébergées sur le site du Centre de secours, mérite aussi l’attention. Les changements d’affectation que subissent les personnels tous les trois ans impliquent par exemple de fréquents déménagements et changements de scolarisation pour les enfants, face auxquels il convient de s’assurer que l’Etat apporte toujours le meilleur accompagnement possible. Ici comme ailleurs, le même constat s’impose : le dévouement des personnels du service public peut permettre aujourd’hui de maîtriser la situation, mais cela ne pourra pas durer longtemps si la tendance à l’accroissement des demandes et la stagnation des budgets se poursuit. Il faut davantage de moyens, à l’inverse des politiques de détricotage de l’Etat menées depuis des années par les gouvernements successifs.

Bastien Lachaud a enfin pu aborder avec les pompier·e·s présent·e·s la question de la place des femmes dans le métier. Avec un taux de féminisation de 2 à 3%, la brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris se trouve en retard sur l’armée de terre, dont elle dépend (10%). L’égalité des genres demeure ainsi un combat que lequel La France insoumise continuera sans relâche de mener.

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