Es-tu une bonne Frédérique Vidal ? Quizz insoumis !

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Quizz insoumis : es-tu une bonne Frédérique Vidal ? 

 

Grâce à ce QCM exclusif de la France insoumise, apprends-en plus sur toi-même ! Réponds aux questions avec VRAI ou FAUX, puis reporte-toi au résultat final pour comprendre si tu es une bonne Frédérique Vidal (la ministre de l’Enseignement supérieur).

 

 

1) La ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, est fortement attachée à l’université publique…

Vrai : elle en a toujours défendu la gratuité et l’accessibilité pour tous les milieux sociaux.

Faux : elle est prête à vendre l’université à la découpe ! Lorsqu’elle présidait l’université de Nice, elle a instauré des « diplômes d’établissement » de deux ans à 4000€, à la place des masters normaux de biologie (256€ par an, tarif national), ce qui a lancé la contestation dans la faculté.

 

Ce qui se passe dans les facs concerne les étudiant.e.s des facs…

Vrai : c’est des histoires qui concernent les lycéens et les lycéens, chacun ses soucis !

Faux : ce qui se joue à la fac concerne tout le monde. Bien sûr, les étudiantes et les étudiants de lycée ou d’université – y compris ceux qui sont dans le privé, et savent à l’heure actuelle qu’ils peuvent se replier sur la faculté tant que l’entrée n’y est pas sélective. Mais le destin de la faculté et les moyens qui y sont alloués concernent aussi les personnels, les personnes en reprise d’étude, celles en formation continue… et les employeurs, public comme privés, qui vont assister à un recul du personnel qualifié si Vidal arrive à ses fins ! C’est un recul international de la France qui se profile, avec la baisse du nombre de diplômés.

 

Aujourd’hui, l’accès à la fac est totalement démocratique…

Vrai : en université, tout le monde est égal. Que l’on soit riche ou pauvre, avec beaucoup de connaissances ou peu de connaissances, des parents ouvriers ou cadres… La réussite dépend uniquement de la quantité de travail personnel.

Faux : malheureusement, beaucoup d’inégalités traversent l’université. Certain.e.s étudiant.e.s s’en sortent moins bien que les autres : lorsqu’on travaille le soir pendant les études, qu’on a un logement insalubre ou surpeuplé, que l’on a été dans un lycée moins favorisé, que l’on n’a jamais reçu de cours particulier… Bilan : à l’université, il y a 30 % d’enfants dont les parents sont cadres supérieurs (alors qu’ils sont 17 % dans le pays), et seulement 11 % d’enfants d’ouvriers (alors qu’ils sont 30 % dans le pays). Et plus on s’élève à l’université, plus la situation est grave : des 13 % d’enfants d’ouvriers en licence, ne restent plus que 8 % en master, et 5 % en doctorat.

 

Le gouvernement se retrouve devant une situation imprévisible…

Vrai : chaque année, les effectifs fluctuent du tout au tout. La population, c’est comme la météo ou l’humeur de Donald Trump, on ne sait jamais la veille ce que donnera le lendemain.

Faux : depuis 1990, le taux de natalité monte en France. On connaît donc depuis 1999 l’effectif lycéen de 2017 !

 

La nouvelle plateforme d’orientation des lycéens mise en place par le gouvernement en remplacement d’APB, Parcoursup, est plus juste…

Vrai : grâce à Parcoursup, finis les ennuis ! On remplit en une petite heure un logiciel, et chacun trouve une place où il veut grâce à la magie des algorithmes !

Faux : c’est une machine à tambouilles ! Le code-source du logiciel est dissimulé, le nombre de vœux passe de 24 à 10, la priorité liée à la résidence disparaît, seuls les meilleurs élèves auront le choix fin mai 2018, et les autres attendront des réponses jusqu’à fin août, à prendre ou à laisser !

 

Les élèves seront traités à égalité par les établissements…

Vrai : les enseignants-chercheurs auront des heures spécifiques, rémunérées, pour plancher à tête reposée sur les milliers de dossiers adressés à chaque filière.

Faux : le tri des dossiers vient juste s’ajouter aux tâches des enseignants-chercheurs ! Ils n’auront pas le temps de trier des milliers de dossiers ! Ceux qui auront les meilleures conditions de travail pourront consulter en détail les dossiers, ceux qui sont débordés (dans les établissements déjà en difficulté) devront les expédier.

 

Les enseignants sont ravis de contribuer à la sélection…

Vrai : la plupart des universitaires sont rentrés dans la profession en espérant pouvoir trier des élèves. En plus, ils ne savent pas quoi faire une fois accomplies les 6 heures d’enseignements, les 3 heures de tracasseries administratives, les 2 heures de contribution au travail scientifique collectif et l’heure de soutien aux étudiants désespérés chaque jour.

Faux : alors que les postes sont gelés et que des précaires assurent déjà une partie importante des enseignements, une soixantaine de formations (à Lille, Paris I, Parix X, Aix-Marseille, Bordeaux…) ont déjà refusé de participer à cette sélection.

 

Les bons lycéens ne pâtiront pas de ces nouvelles modalités d’entrée à l’université…

Vrai : on regarde les notes, on prend les meilleurs bacheliers, et c’est parti pour une université d’élite !

Faux : plein de lycéens se révèlent une fois à l’université, et d’autres qui avaient de bonnes notes se retrouvent plus en difficulté. Ce ne sont pas les notes au lycée qui permettent de déterminer si une personne va réussir, mais bien plutôt ses conditions d’étude… en cours de destruction ! Désormais, avec l’instauration officielle de la sélection, certains élèves avec de bonnes notes et des félicitations en conseil de classe n’osent même plus demander des parcours auxquels ils sont admissibles.

 

La sélection va sauver l’université…

Vrai : on ne gardera que les meilleurs, et on rejettera les étudiants de milieu populaire. Le tout, pour le plus grand bonheur des personnels de l’université, qui feront enfin cours à 30 personnes dans une salle aérée et ensoleillée.

Faux : les familles les plus aisées prévoient déjà d’envoyer leurs enfants dans des filières privées payantes, pour éviter ces procédures bureaucratiques et injustes. Cela contribue à dévaloriser l’université par rapport aux filières privées, et à en faire une institution de relégation !

 

L’acceptation conditionnelle (« oui si ») permettra de mettre en place des dispositifs d’aide pour les étudiants les plus fragiles…

 Vrai : un Mooc (cours en ligne) de remise à niveau, et c’est parti pour la licence avec mention !

Faux : aucun moyen supplémentaire n’a été débloqué pour ces dispositifs, et l’écrasante majorité des universités n’en proposeront aucun. Dans les rares endroits où ces dispositifs pourraient être mis en place, il est prévu que les heures de remise à niveau soient soustraites du volume total de cours : ce seront autant d’heures de cours disciplinaires en moins pour les étudiants qui en ont le plus besoin !

 

Un algorithme permet de répondre au problème d’effectifs…

Vrai : elle va tenir des gens occupés pendant tellement longtemps que l’année universitaire sera écoulée sans qu’ils aient leur affectation ni leur inscription en université. Du coup, c’est la fin des sureffectifs universitaires !

Faux : s’il n’y a que 15 places pour 10 personnes, quel que soit l’algorithme, sa vitesse et ses équations, 5 personnes n’entreront pas ! C’est une diversion.

 

Cette sélection est relax…

Vrai : une fois les voeux entrés dans le logiciel Parcoursup, on sait en 48 heures où l’on va l’année suivante, et l’on peut s’organiser en fonction.

Faux : à part une minorité de bons élèves qui auront leurs affectations en mai, les autres ne sauront qu’à la fin du mois d’août où ils sont acceptés ! Encore un moyen pour virer les plus précaires de l’enseignement supérieur, en les empêchant de trouver un logement abordable s’ils ne sont pris que loin du domicile familial. En plus, pour chaque résultat reçu, les élèves ont entre 24 heures et quelques jours pour répondre : oublier son téléphone au mois d’août, c’est perdre sa place en fac !

 

Le bac sort renforcé de cette histoire…

Vrai : aucun souci, le baccalauréat jouera toujours le même rôle, puisque tout le monde le passera en même temps.

Faux : puisque le bac ne suffit plus pour atteindre la licence, sur quoi se baser ? Et bien, reste le livret scolaire, c’est-à-dire les appréciations et les notes au long de l’année. Être scolarisé dans un lycée considéré comme bon va renforcer les chances d’accéder à l’enseignement supérieur, alors que les élèves issus de lycées présumés moins bon seront refoulés. Plus d’égalité entre bacheliers, même à note égale !

 

Mais les jeunes peuvent faire autre chose que d’aller à la fac ?!

Vrai : pourquoi protester pour aller en fac, alors que plein d’autres filières ouvrent leurs bras ? Des filières techniques, des filières professionnelles, tout un ensemble d’infrastructures aussi intéressantes.

Faux : la sélection à l’université renforcera les préjugés sur les filières techniques et professionnelles. Si jamais leur public est composé de personnes recalées à l’université, cela pèsera sur les personnes qui y sont déjà, et sur celles qui veulent y aller car elles ont un projet de formation précis ! C’est donc une menace sur la reconnaissance de leur formation et de leurs qualifications. Par ailleurs, la loi ORE bloque les passerelles qui existaient entre les filières techniques et la fac. Elle marque encore plus la frontière entre ces deux mondes, et rend le passage de l’un à l’autre compliqué et stigmatisant.

 

RÉSULTATS :

 

Tu as une majorité de « vrai » ? Bravo, tu es un ou une vraie Frédérique Vidal ! Envoie très vite ton CV au siège de La République en Marche (63 Rue Sainte-Anne, 75002 Paris) afin de t’inscrire sur la liste d’attente des casseurs de service public. Il est probable qu’ils aient besoin de monde au cours des années à venir, vu ce qu’ils comptent détruire dans le pays : université, rail, hôpital, école, Ehpad…

 

Tu as une majorité de « faux » ? Tu es donc hostile aux projets du gouvernement ! Attaché.e à l’université publique et à son accessibilité, tu peux aider les mouvements de lutte en apportant de l’aide aux occupant.e.s d’universités, en signant les différentes pétitions, en te mobilisant dans ta propre université ou en allant faire « la fête à Macron » le 5 mai !

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