FIN DE LA TRÊVE HIVERNALE : la République échoue à offrir un toit à chacun de ses enfants

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Question au Gouvernement du mercredi 04 avril 2018. Michel Larive interpelle le ministre de la cohésion des territoires sur la fin de la trêve hivernale :

            « Depuis le 1er avril, la France, 6ème puissance économique mondiale, expulse des familles entières de leurs logements, pour des raisons printanières. On appelle cela la fin de la trêve hivernale, ou pluviale ou cyclonique pour les ultramarins.

            Monsieur le Ministre la crise du logement existe été comme hiver. Le rapport 2018 de la Fondation Abbé Pierre prévient que « tous les indicateurs sont au rouge ». En 2015, les expulsions ont augmenté de 25%. L’année suivante, ce fut encore pire : entre 30.000  et 45.000 ménages ont été jetés à la rue, dont 15.222 expulsés par des huissiers, avec le concours de la force publique et le plus souvent sans solution de relogement ou d’hébergement.

            Derrière ces froides statistiques ce sont des êtres humains sous pressions que vous installez dans la détresse. Ce sont des hommes, des femmes, des enfants, parfois très jeunes, qui voient leur vie basculer, c’est ce que vous nommer le sans abrisme. Puisque cette pudique locution qui couvre comme un linceul les drames d’hivers. J’ai une autre locution pour vous : le « non choisisme » qui vous informe, qu’à part certains ascètes, nul ne choisit la misère. Le cri d’alarme de 1954 ne fait plus écho, la République échoue à offrir un toit à chacun de ses enfants.

A Paris, la mairie a dénombré pas moins de 3000 Sans Domicile Fixe, soixante fois cinquante monsieur DE NORMANDIE.

            Il est temps de mettre fin aux expulsions locatives sans solution de relogement. Un toit est un droit. Depuis que vous êtes aux responsabilités, vous avez réalisé plus de 3 milliards d’économies sur les politiques de logements.

            Bientôt 1 an de pragmatisme économique, ça suffit ! La France est une nation pas une entreprise. Et les français ne sont pas des employés, ce ne sont pas vos employés, ils forment un peuple. Monsieur le Ministre, quelles mesures concrètes et humaines comptez-vous prendre, enfin, pour éradiquer la pauvreté de notre pays ? »

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