M. Jean-Luc Mélenchon attire l’attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur le constat dramatique des morts dans la rue. En 2017 au moins 485 personnes sont décédées à 49,8 ans en moyenne car elles n’avaient pas de domicile fixe. Un chiffre non exhaustif puisque basé sur les décès communiqués au collectif « Les Morts de la Rue ». Selon cette association la réalité est glaçante puisqu’elle estime que les véritables chiffres peuvent être « six fois » plus élevés. La plus jeune de ces victimes avait 6 semaines, la plus âgée 81 ans. En 2017 à Marseille c’est 25 personnes SDF qui ont perdu la vie, 6 sur le seul mois de décembre et on compte déjà 3 nouveaux décès en 2018 dont un jeune homme d’environ 17 ans. Selon la préfecture des Bouches-du-Rhône, il y a actuellement 2 391 places pérennes pour les mises à l’abri dont 1 054 places d’urgence, 1 200 en insertion et 137 en stabilisation. Dérisoire si on compte que selon la Fédération nationale des acteurs de la solidarité, 15 000 personnes sans domicile fixe vivraient actuellement à Marseille ! Cette situation est intolérable. La France, cinquième puissance mondiale, ne peut pas accepter qu’une partie de sa population soit abandonnée, à plus forte raison quand une minorité continue de s’enrichir. Cependant, le manque d’action en ce sens est criant.

Aussi il l’interroge aujourd’hui sur les mesures que le Gouvernement compte mettre en place pour faire face à l’urgence d’une situation qui met en jeu la vie des personnes concernées. Il s’interroge aussi sur le calendrier de telles mesures d’urgence pour permettre à ce que le droit à la vie, garanti par la déclaration universelle des droits de l’Homme, soit effectif pour toutes et tous dans ce pays.

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