Communiqué de presse du groupe parlementaire « La france insoumise »

Le Président de la République nous a livré un discours sur la francophonie qui fera date par son absence totale de perspectives.

Faire la promotion de la francophonie sans disposer d’un ministère ou même d’un secrétariat d’État est une gageure.

Vouloir intensifier les échanges entre pays francophones en durcissant sa politique migratoire est pour le moins contradictoire.

« Faire du français, une langue majeur d’échange et de communication » et discourir en anglais à Versailles devant un parterre de 140 financiers, manque décidément de conviction.

Le Président, dans une énième envolée lyrique, prononce ce formidable haïku élyséen : « La francophonie est est une sphère dont la France n’est qu’une partie. Apprendre le français, c’est d’abord l’apprendre en France »

Comme le dit Madame Leila SLIMANI, représentante personnelle du chef de l’État pour la francophonie : « Le français c’est cool ! ». Enfin, déclarer qu’« il est de la responsabilité de la France de faire vivre nos francophonies au service des peuples » et fermer l’unique scène permanente dédiée a la francophonie en France, Le Tarmac, relève d’une inéluctable incohérence.

La France insoumise appelle à rompre définitivement avec l’identification entre langue et nation. La langue française n’est pas la propriété de la France, c’est une langue-monde. Il n’y a pas des français d’un côté et des francophones de l’autre. Il n’y a que des francophones, parmi lesquels des français.es, des belges, ou des sénégalais.es.

C’est seulement sur cette base que l’on pourra bâtir un dialogue avec nos co-francophones. La francophonie est riche de différents imaginaires portés par une langue commune. Elle doit être un espace culturel et politique où chacune et chacun se respecte parce que conscient.e de sa réciproque égalité.

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