Macron, des patins et des bosses

pARTAGEZ

Manifestation Ordonnances

On ne peut pas à enlever à M. Macron le fait de multiplier les annonces. Au point qu’on se croirait revenu au bougisme de Nicolas Sarkozy. Et comme lui, à force de s’agiter en tous sens, M. Macron patine.

Police quotidienne de sécurité, réforme de l’apprentissage par le dynamitage de la voie professionnelle, Corse, laïcité, Grand Paris, loi de programmation militaire, M. Macron et les siens ont tenté ces derniers jours de reprendre la main. Sans succès. Au mieux, leur message n’imprime pas et bien heureux quand les gens lui donnent quitus de leurs annonces. Plus souvent, les atermoiements et l’indécision de M. Macron apparaissent comme une résurgence du hollandisme, comme sur le Grand Paris, la laïcité ou la Corse où c’est le bal des reports, du camouflage et des occasions manquées. Et quand enfin M. Macron annonce, il ressort du chapeau les vieilles recettes libérales éculées comme sur l’apprentissage ou la fonction publique. En reprenant les usages et les politiques de l’ancien monde, le nouveau monde vieillit plus vite qu’à son tour.

Il passe surtout à côté du sujet majeur qui est ressenti avec violence et injustice par les Français.es : le pouvoir d’achat. M. Macron avait vendu pendant sa campagne l’augmentation du salaire sur la fiche de paye. Lors de la présentation du projet de loi de finance 2018, le gouvernement communiquait encore  par le biais d’un petit livret jaune qui expliquait les hausse du pouvoir d’achat visibles et concrètes dès le mois de janvier nous disait-on. Alors on a attendu. Et les fiches de paie sont tombées sans la redistribution promise. Pour l’heure, ce sont surtout les ponctions qui apparaissent, comme la hausse de la CSG pour les retraités. Le tout accompagné des propos méprisants de ces députés LREM toujours aussi déphasés, arrogants, et hors sol qui, comme Bruno Bonnel, se plaignent : « On n’entend que ça le pouvoir d’achat, comme si la vie se résumait au pouvoir d’acheter ». Comme si acheter ce qui est nécessaire pour vivre dignement relevait du consumérisme !

M. Macron a beaucoup communiqué pendant six mois pour se vanter de faire ce qu’il avait dit. Aujourd’hui il se contente à peine de dire ce qu’il va faire. Et fait de moins en moins ce qu’il a dit, surtout quand il s’agit d’améliorer le quotidien de nos concitoyen.ne.s.

En ces temps olympiques M. Macron a choisi sa catégorie : il patine plus qu’il ne passe les bosses.

François Cocq

Dernières actualités

Rechercher