Ce mardi 19 décembre, les élu(e)s du Conseil Territorial Est Ensemble, représentants des communes, ont eu à statuer sur une délibération présentée à la dernière minute, non-indiquée dans le dossier préparatoire du CT et non-évoquée lors du bureau de territoire ; un principe qu’on nomme une délibération sur table. C’est dans ces conditions que les élus présents, à la limite du quorum, ont validé la solution proposée par le Syctom, dite « n°2 Séchage naturel ».
Si le règlement intérieur le permet, je m’interroge sur cette procédure singulière de délibération sur table pour valider un choix ayant autant de conséquences pour la population. La solution de modernisation du site de traitement des déchets de Romainville aura en effet un impact non-négligeable en matière de santé et de finances publiques ; elle mérite par conséquent un débat contradictoire et transparent.
Alors que le Syctom s’enorgueillit d’une « concertation exemplaire », cette délibération vient s’ajouter à la liste des nombreuses ambiguïtés relevées par les associations et les citoyens : une concertation lancée pendant les vacances d’été avec donc une faible mobilisation du public ; une modification du projet en cours de procédure ; pour finir, sur le vote du comité syndical du Syctom qui aura lieu en pleine période de fêtes de fin d’année.
Avec mes collègues députés de Seine-Saint-Denis, j’ai apporté mon soutien depuis le début au projet n°1 aux côtés des associations et des citoyens. Il est de loin le plus cohérent et écologique car il prévoit de développer le tri sélectif en augmentant les capacités du site sans séchage et avec une incinération résiduelle.
Je ne peux que regretter la méthode employée et le choix d’un projet ayant des conséquences néfastes pour la santé des habitants de Seine-Saint-Denis et contraire aux engagements internationaux de la France en matière de lutte environnementale.