Question écrite : Place de la langue française à l’organisation des Nations unies

pARTAGEZ

francophonie

M. Jean-Luc Mélenchon attire l’attention de M. le ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur la place de la langue française à l’Organisation des Nations unies.

Par l’article 111 de sa charte, l’ONU reconnaît six langues officielles : l’anglais, l’arabe, le chinois, l’espagnol, le français et le russe. Seules l’anglais et le français sont néanmoins les langues de travail du secrétariat général. Depuis une décennie, l’usage du français recule considérablement à l’ONU et dans ses diverses instances au profit de l’anglais. Ainsi, d’après le recensement fait par l’organisation internationale de la francophonie, sur les 63 sites internet de l’ONU, seuls 11 sont véritablement multilingues. Dans les trois quarts des procédures de recrutement, l’anglais est la seule langue obligatoire requise et le manuel d’instruction à destination des personnes souhaitant poser leur candidature n’est disponible qu’en anglais. Par ailleurs, 90 % des documents reçus par les services de traduction de l’ONU à New York sont rédigés en langue anglaise, de même que 80 % de ceux reçus à Genève. Les documents rédigés en français ne représentent respectivement que 4 % et 10 % des documents. Enfin, si l’interprétariat est assuré la plupart du temps dans les réunions officielles, il n’en est pas de même pour les réunions informelles. En effet, seules 12 % de celles-ci se déroulent avec un interprète. Or qualifiées « d’informelles » parce qu’elles ne figurent pas au calendrier onusien, ces réunions jouent évidemment un rôle essentiel dans les négociations.

La France est signataire du vade-mecum sur la langue française dans les organisations internationales établi en 2006 par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). De plus, la résolution A/RES/70/9 du 13 novembre 2015 réaffirme que le multilinguisme est une « valeur fondamentale » des Nations unies.

Il souhaite donc lui demander quelles actions et initiatives compte prendre la France au sein des Nations unies pour défendre l’usage du français et lutter contre la progression du monolinguisme.

Retrouvez cette question sur le site de l’Assemblée nationale

Rechercher