Le 29 novembre 2017, lors de la commission d’enquête parlementaire chargée d’examiner les décisions de l’État en matière de politique industrielle, au regard des fusions d’entreprises intervenues récemment, notamment dans les cas d’Alstom, d’Alcatel et de STX, ainsi que les moyens susceptibles de protéger nos fleurons industriels nationaux dans un contexte commercial mondialisé, dont je suis secrétaire, j’ai posé la question du fret ferroviaire. En effet, le fret serait une façon plus écologique de transporter les marchandises qui ont besoin de l’être que le camion. Or la France accuse un retard considérable dans le développement du fret ferroviaire. Les réponses des syndicalistes présents à l’audition sont sidérantes : l’Etat n’a aucune vision ni directive, le tout TGV obère durablement les capacités de développement. Les conditions de travail des ouvriers sont également sidérantes : on apprend que certaines machines prennent régulièrement feu faute d’être remplacées, et d’autres doivent travailler sous la pluie du fait du manque de réparation des toits. Pourtant les usines d’Alstom gardent une capacité technique précieuse, et la France a encore la capacité de produire de motrices de TGV ou des métros de dernière technologie. Pour combien de temps encore ?