Mélenchon rend hommage aux victimes de l’esclavage

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Article publié dans Ouest France

Jean-Luc Mélenchon, candidat de la France insoumise à la présidentielle, a appelé samedi à un « devoir d’insoumission » contre la « servitude » et les « privilèges », en visitant en Franche-Comté un musée consacré à l’esclavage des Noirs.

Le souvenir de la traite négrière « nous rappelle notre devoir à nous d’insoumission contre les servitudes de notre temps, même si on ne peut pas comparer le crime de l’esclavage à d’autres servitudes », a déclaré M. Mélenchon, qui s’exprimait à la Maison de la négritude et des droits de l’Homme de Champagney.

En mars 1789, à l’aube de la Révolution française, les habitants de ce petit village de Haute-Sâone s’étaient singularisés en réclamant à travers leurs « doléances » l’abolition de l’esclavage imposé à leurs « semblables », les Noirs des colonies.

Aujourd’hui, « il reste quand même entre 200 et 250 millions d’esclaves dans le monde », a déploré M. Mélenchon, dans une déclaration aux journalistes après sa visite du musée, organisée le jour anniversaire de la première abolition de l’esclavage en France, le 4 février 1794.

« Des SDF qui n’existent plus »
« Et dans notre pays, nous avons des gens que nous chassons de tous droits sociaux et de tous droits civiques, je pense en particulier aux 145.000 personnes qui n’ont pas de toit, des SDF qui n’existent plus, dans aucun registre », a-t-il fustigé.

Le candidat de la « France insoumise » a également tiré un parallèle entre l’époque contemporaine et celle de la traite négrière, en soulignant que l’esclavagisme, « c’était une mondialisation, le pétrole de l’époque c’était le sucre et un commerce était organisé sur trois continents, et il y avait cette masse immense de souffrance et de servitude ».

Au XVIIIe siècle aussi, « l’accumulation du capital se faisait par quelques personnes » et « des traités inégaux opprimaient une partie du monde sous la coupe de l’autre », a développé M. Mélenchon, pour qui la société d’aujourd’hui se caractérise par une « volonté de se procurer du travail pour pas cher, tellement peu cher qu’on ne le paie plus ».

« Le capital est baigné du sang des gens qui ont sué pour le produire et le voir s’accumuler à un endroit », a encore dit le candidat, soulignant que « rien n’est jamais acquis contre les privilèges que par la lutte ».

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