Le 3 août 1914, la guerre est déclarée. Les députés PS allemands ont voté les crédits pour faire la guerre à la France. Depuis 1913, l’Internationale socialiste a renoncé à la grève générale pour empêcher la guerre. Elle va commencer et se terminer le 11 novembre 1918 : 9 millions de morts, des millions de blessés.
Jean Jaurès refuse la guerre jusqu’au bout. Il écrit quelques heures avant son assassinat, le 31 juillet 1914. En vain. Mais la force de l’esprit atteste qu’il montrait le bon chemin et la bonne méthode.
« C’est à l’intelligence du peuple, c’est à sa pensée que nous devons aujourd’hui faire appel si nous voulons qu’il puisse rester maître de soi, refouler les paniques, dominer les énervements et surveiller la marche des hommes et des choses, pour écarter de la race humaine l’horreur de la guerre.
Le péril est grand, mais il n’est pas invincible si nous gardons la clarté de l’esprit, la fermeté du vouloir, si nous savons avoir à la fois l’héroïsme de la patience et l’héroïsme de l’action. La vue nette du devoir nous donnera la force de le remplir… ».