Cette discrimination, par l’âge, est déjà aberrante en temps normal : le taux de pauvreté est, chez les jeunes, trois fois supérieur aux plus de 65 ans. Mais par les temps de crise que nous traversons, cette discrimination devient insensée, impitoyable. On peut citer des chiffres, encore approximatifs, certes : 40 % ont connu une baisse de leurs revenus, déjà modestes. 74 % auraient, l’an dernier, rencontré des difficultés financières. Et 50 % auraient peiné à se nourrir. Nous proposons donc, comme premier pas, ce principe simple : la majorité politique est à dix‑huit ans, la majorité pénale est à dix‑huit ans, la majorité sociale est elle aussi établie à dix‑huit ans.