Communiqué du groupe LFI-NFP
Nous venons d’apprendre que l’usine Vencorex va être repris par le groupe chinois Wanhua. La plateforme chimique de 120 hectares serait laissée à l’abandon sans perspective d’avenir à ce jour.
Après des mois de grève et alors que les salariés travaillaient à un projet de reprise vie en Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC), la décision tombe comme un couperet.
Nous alertons le gouvernement depuis des mois sur l’avenir de cette usine, mais aucune mesure concrète et efficace n’a été prise. La décision du tribunal de commerce en est malheureusement la preuve.
Cette décision va entrainer 400 licenciements directs, menaçant à terme jusqu’à 5000 emplois. Des productions stratégiques, indispensables pour assurer une souveraineté en matière de dissuasion nucléaire et de nucléaire civil, sont abandonnées. C’est toute notre souveraineté industrielle qui est bradée.
Emmanuel Macron et son gouvernement n’ont pas voulu agir et abandonnent sciemment les salariés et notre savoir français, y compris dans des secteurs stratégiques. L’hypocrisie est totale en regard de leur discours sur la réindustrialisation de notre pays.
Ne pas sauver Vencorex est une décision politique dont les conséquences économiques, environnementales et sociales seraient désastreuses. Un appel de cette décision peut avoir lieu dans les prochains jours.
Le groupe de la France insoumise se tient aux côtés des salariés mobilisés et appelle le gouvernement à profiter de ce délai pour nationaliser immédiatement l’entreprise, protéger les emplois et les savoir-faire et agir enfin concrètement pour notre souveraineté.