Communiqué du groupe LFI-NFP
Le 12 mars 2025, l’Assemblée nationale examinait une proposition de résolution européenne relative à la guerre en Ukraine.
Si le texte réaffirme le soutien de la France à l’Ukraine, il s’inscrit dans une vision totalement dépassée de la situation internationale. Cette résolution ne remet à aucun moment en cause l’alignement de la France avec les Etats-Unis. Elle promeut une Europe de la défense dont les commandes gaveront l’industrie étatsunienne de l’armement, au détriment de notre indépendance. Elle offre comme seule perspective politique le renforcement de l’action militaire, au lieu d’une nécessaire négociation. Enfin, ce texte propose l’adhésion de l’Ukraine à l’UE et ne s’émancipe pas d’un cadre de sécurité du continent sous l’égide de l’OTAN.
Nous avons donc proposé un amendement de réécriture générale de cette résolution, justifié par le changement radical du contexte géopolitique depuis son dépôt - dont le dernier exemple est la conclusion hier entre Washington et Kiev d’un accord de cessez-le-feu devant être soumis à la Russie. Cet amendement de réécriture réaffirmait un soutien entier à l’Ukraine et une condamnation de l’invasion et des crimes russes, le refus d’une paix négociée sans les Ukrainiens, ni les Européens, et du pillage des ressources naturelles ukrainiennes organisés par l’administration Trump
Notre amendement exposait également les conditions permettant d’aboutir à une paix juste et durable. Nous invitions le gouvernement et l’UE à prendre l’initiative de l’organisation, sous l’égide de l’OSCE et de l’ONU, d’une conférence internationale pour la paix, afin de s’entendre sur les conditions du règlement du conflit, en associant impérativement l’Ukraine.
Suite au rejet de notre amendement, nous avons choisi de voter contre une résolution totalement déconnectée de la situation internationale. La représentation nationale française doit aussi parler au monde, et non débattre en vase clos sans tenir compte de la réalité.