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Loi de 2005 - 20 ans après, l’abandon des personnes en situation de handicap persiste

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Communiqué du groupe LFI-NFP

Le 11 février 2005 était promulguée la loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. 

Pourtant, notre société continue d’empêcher, précariser, discriminer et exclure des millions de citoyen-nes vivant avec un handicap.

L’accessibilité universelle n’est qu’un mot, alors que plus de la moitié des établissements restent inaccessibles, qu’une personne en situation de handicap sur trois n’est pas inscrite sur les listes électorales et que le handicap constitue le 2e motif de plainte pour discrimination auprès de la la Défenseure des droits.

Si le nombre d’enfants en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire a quadruplé entre 2006 et 2022, l’école inclusive est en péril : nombre d’enfants ne vont à l’école que quelques heures par semaine, tandis qu’il est de plus en plus difficile de recruter les AESH, elles-mêmes payées en moyenne 800 euros par mois.

Pire, les annonces de la Conférence nationale du handicap de 2023 sont restées lettre morte, les associations dénonçant « l’attentisme scandaleux des pouvoirs publics ». Le Gouvernement entretient même les ambiguïtés sur la condition de prise en charge par la Sécu des fauteuils roulants.

Pour que le handicap soit réellement une priorité des politiques publiques, il faut agir : création d’un corps de fonctionnaires de catégorie B pour les AESH, objectif « zéro obstacle » dans les transports et espaces publics, financement intégral des besoins de compensation, renforcement des moyens pour les MDPH… Une société d’avenir est une société inclusive, d’où est bannie la ségrégation entre ses membres.