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CDG EXPRESS : UN TRAIN QUI CACHE L’ABSENCE DES AUTRES

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Retrouvez la question posée par Clémentine Autain au gouvernement ce mardi 11 décembre, à l’Assemblée nationale, et la (non) réponse technocratique apportée…

870 000 personnes doivent chaque jour justifier les retards et les annulations du RER B. Les voyageurs subissent les désagréments des transports publics et font face à l’insuffisance chronique d’investissement.

On nous promet une nouvelle ligne de train : le Charles de Gaulle Express. Mais ni son tracé (direct entre Paris et l’aéroport) ni son prix ne permettront aux habitants du Nord-Est de la Seine-Saint-Denis de l’utiliser. Nous attendons des engagements clairs, forts et rapides pour les travaux sur le RER B et pour les lignes 16 et 17 du super métro.

De nombreux habitants, associations, élus des territoires concernés ont exprimé leur opposition au CDG Express, et ce depuis longtemps. Des vœux dans plusieurs conseils municipaux des villes concernées en Seine-Saint-Denis ont été adoptés pour interpeller l’État sur ses priorités en faveur du CDG Express.

Mon collègue député Stéphane Peu a également choisi de poser sa question orale ce mardi sur ce sujet. Les écologistes ont à plusieurs reprises interpellé la Région, sans jusqu’ici obtenir de réponses convaincantes. Ce matin, une délégation du « NON au CDG Express » a manifesté devant le siège de Île-de-France Mobilité, en présence d’élus communistes. Je suis heureuse d’observer que la pression politique exercée sur la majorité de la Région Ile de France a porté ses fruits puisque Valérie Pécresse vient de prendre position pour demander la suspension des travaux du CDG Express : « la priorité absolue doit être la fiabilisation et la modernisation des lignes de train et de RER », dit-elle.

Dans le contexte actuel, il est clair que si les investissements ne sont pas à la hauteur des besoins pour améliorer le quotidien dans les transports publics pour le grand nombre, les milliards déployés pour un train qui bénéficiera aux plus aisés ne peut qu’alimenter la colère. Tout le problème réside dans le d’abord… Avant la sacro-sainte compétitivité et le confort pour les hommes d’affaires et les touristes, il faut enrayer la galère pour les habitants des territoires de banlieue.

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