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Communiqué de la France Insoumise et de l’intergroupe parlementaire LFI

L’attaque militaire lancée la nuit dernière par B. Netanyahu contre l’Iran exacerbe le risque de généralisation de la guerre à tout le Proche-Orient.

L’Iran a répliqué par des tirs de missiles. Qui pensait que cela se passerait autrement ? Pas le Premier ministre israélien, dont la poursuite de la carrière politique est conditionnée à la continuation de la guerre par tous les moyens et sur tous les fronts. Le lien est évident entre la motion de censure à laquelle il a échappé de justesse et le calendrier de l’attaque qu’il a décidé.

Cette escalade est aussi le résultat de la dénonciation unilatérale, lors du premier mandat de Donald Trump, de l’accord sur le nucléaire conclu avec l’Iran, qui le respectait scrupuleusement selon l’AIEA. Les efforts pour la paix et la non-prolifération, auxquels avait œuvré la diplomatie française en étant au cœur de la négociation, ont été réduits à néant.

L’anéantissement inhumain des Gazaouis, la guerre menée contre le Liban, les frappes régulières contre la Syrie, et l’ouverture d’une guerre dite « préventive » contre l’Iran ne trouvent aucune explication rationnelle dans le « droit d’Israël à se défendre contre toute attaque ». Le gouvernement de B. Netanyahu hypothèque chaque jour un peu plus la sécurité de son pays.

La question posée n’est pas celle de la nature du régime iranien, auquel nous sommes fermement opposés. Elle est de savoir si la France sera du côté de la guerre totale ou du côté du combat pour la paix. Conforter B. Netanyahu, comme l’a fait ce jour le Président de la République, en se disant prêt à engager l’armée française en dehors de tout cadre légal, c’est cautionner le risque d’une guerre généralisée dont les impacts sur notre propre sécurité seraient désastreux. C’est signifier aux pays amis attaqués par le gouvernement israélien comme le Liban, ou au peuple palestinien victime d’un génocide, qu’ils ne mériteraient pas la protection de la France. La France de la paix devrait saisir le conseil de sécurité de l’ONU pour qu’après les frappes israéliennes puis celles ce soir de Téhéran, qui peuvent être considérées comme des représailles, les armes se taisent. C’est urgent puisque les nouvelles frappes israéliennes ce soir sur l’Iran laissent craindre une escalade.

L’urgence est à mettre fin à l’impunité dont a joui B. Netanyahu jusqu’à présent de la part des principales puissances occidentales refusant toute sanction, tout embargo sur les armes, tout remise en cause des relations commerciales, toute contrainte visant à l’application du droit international.

Toute forme de « deux poids deux mesures » doit cesser. Il en va de la crédibilité de la parole de la France, dont la diplomatie doit se libérer des logiques de pur rapport de forces faisant fi du droit international. Il y a urgence.
Les insoumis expriment leur compassion aux victimes civiles de ces tirs croisés en Iran et en Israël.

Nous réitérons notre demande que la représentation nationale française soit saisie et que l’engagement de la France dans une guerre de cette ampleur conformément à la Constitution n’appartienne pas à un seul homme, fût-il Président.

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