Communiqué du groupe LFI-NFP
Ce mercredi 14 mai, une délégation de députés du groupe La France insoumise - Nouveau Front populaire sera présente aux côtés des salariés de l’usine Renault de Cléon.
Clémence Guetté, vice-présidente de l’Assemblée nationale, Manuel Bompard, coordinateur de la France insoumise, et Thomas Portes, député de Seine-Saint-Denis, seront présents, à l’invitation d’Alma Dufour, députée de la circonscription.
L’usine Renault-Cléon, qui fabrique les moteurs des véhicules Renault, est le plus gros employeur industriel de la Métropole rouennaise et l’une des plus importantes usines automobile en France. Elle fabrique les moteurs des véhicules made in France du constructeur. Ces dernières années, le groupe a pris la décision de produire la dacia électrique en Chine, puis ça a été au tour de la twingo. Mais Renault ne s’arrête pas là. Les syndicats ont obtenu un document confidentiel attestant de sa stratégie de produire les moteurs qu’elle s’était engagée à produire en France : ceux de la R5 et de la 4L.
Au niveau national, Renault a supprimé 10 000 emplois salariés et intérimaires en 5 ans, tout en ayant touché 250 millions d’euros d’aides publiques, rien que pour 2023 ! L’usine de Cléon ne fait pas exception, elle a déjà perdu plus de 2000 ETP (salariés et intérimaires). La décision du groupe pourrait signer son arrêt de mort dans les 5 ans.
L’hécatombe chez Renault est le symbole des errements de la politique industrielle macroniste et du mépris des grands patrons pour les salariés français. Le cabinet du Ministre de l’industrie a été saisi par Alma Dufour, et n’a pour l’heure rien n’annoncé. Or, beaucoup de mesures peuvent et doivent être prises : du conditionnement des aides publiques, au rétablissement des aides à l’achat avec un meilleur ciblage social et environnemental. Les députés de La France Insoumise ont présenté en février dernier un plan de 10 mesures de sortie de crise pour l’automobile française.
Ce déplacement s’inscrit dans la campagne menée par les députés insoumis pour défendre l’emploi industriel en France. Alors que 300 000 emplois vont disparaître cette année. Les députés de la France insoumise défendent une production relocalisée, ajustée aux besoins de la population, accessible financièrement et répondant aux impératifs environnementaux. La puissance publique, si elle se donne les moyens d’une réelle planification, peut y parvenir.
Ils et elles participeront à une conférence de presse à midi, organisée par les salariés et syndicats, au rond-point de l’entrée de l’usine.