Communiqué du groupe LFI-NFP
Ce mercredi 23 avril, la direction d’ArcelorMittal a annoncé la suppression de près de 600 emplois en France et leur délocalisation en Inde.
Auditionné il y a quelques semaines en commission des Affaires économiques, le PDG du groupe l’avait pourtant nié. C’est un nouveau coup porté à l’emploi et à l’industrie en France, après l’annonce en février de la fermeture des sites de Reims et Denain, condamnant 135 emplois.
Alors qu’il détruit des emplois et abandonne à la précarité des centaines de familles en France et en Europe, Arcelor Mittal enrichit de façon indécente ses actionnaires, à commencer par la famille Mittal elle-même. Ces derniers ont touché plus de 6 milliards d’euros de dividendes et rachats d’actions en à peine 3 ans. Pire encore, Arcelor Mittal agit ainsi avec l’argent du contribuable : rien qu’en 2023, le groupe a bénéficié de 300 millions d’euros d’aides publiques.
Le 11 avril dernier, plusieurs élus insoumis alertaient Marc Ferracci, ministre de l’Industrie et de l’Énergie, sur l’absence d’investissement du groupe pour décarboner le site de Dunkerque malgré ses engagements. Ce courrier est resté à ce jour sans réponse. Si ArcelorMittal ne réalise pas ces investissements, la plus grande fonderie d’Europe pourrait fermer. 4000 emplois directs, et 20 000 indirects sont ainsi menacés.
La France insoumise, en soutien des syndicats exige :
- La nationalisation de l’entreprise.
- L’interdiction des licenciements en cas de versements de dividendes.
- Le conditionnement des aides publiques au maintien des emplois.
Plus largement, la protection de notre industrie ne pourra se faire sans une planification industrielle, la mise en place de mesures de protectionnisme solidaire face à la concurrence déloyale, et un prix de l’électricité stable et lié aux coûts de production pour toutes les entreprises.
En refusant d’agir Emmanuel Macron et son gouvernement se placent dans la droite lignée des politiques menées par les présidents Sarkozy et Hollande, abandonnant les salariés et se rendant complices de la mise à mort de notre industrie, y compris dans des secteurs stratégiques.
Le groupe de La France insoumise se tient aux côtés des salariés mobilisés et appelle le gouvernement à nationaliser sans délai l’entreprise, pour protéger les emplois et les savoir-faire et enfin agir concrètement pour notre souveraineté.